Au détour d'un livre

Critiques littéraires, avis, livres gratuits, news. “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” (Jules Renard) -

Andrea H. Japp

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ANDREA H. JAPP

  Qui est née en 1957, est l'auteur des aventures de la profileuse Diane Silver et la traductrice française des livres de Patricia Cornwell ?
   Réponse : Lionelle Nugon-Baudon.
   Ce nom ne vous dis rien ? Alors peut-être que celui d'Andrea H.Japp, lui, oui ?
   Pourtant l'écriture n'était pas la vocation première de Lionelle Nugon-Baudon, parisienne de naissance qui à 27 ans démarre une carrière de scientifique en devenant docteur en biochimie et toxicologie. (Elle est diplômée du prestigieux MIT et de l'institut Pasteur)
Après avoir publié des ouvrages scientifiques, avoir travaillé comme expert auprès de la NASA et de l'Inra, Lionelle Nugon-Baudon entame un tournant dans sa carrière en publiant en 1990, son premier roman, La bostonienne sous le pseudonyme d'Andrea H.Japp aux éditions du Masque qui récoltera au passage, le prix du livre policier au festival de Cognac.
   C'est à son père que l'auteur doit sa passion pour le polar. En effet, son père est un féru de roman policier et de SF et la jeune Lionelle passionnée des livres depuis l'âge de trois ans reviendra à cet amour quand sa carrière professionnelle ne lui apportera plus de satisfaction.
Avec les Bostoniennes, C' est un coup de maître et un succès critique immédiat.
   C'est le début d'une grande aventure qui auront pour héros, Gloria Parker-Simmons, la mathématicienne et le profiler James Irwin Cagney. On retrouve aussi au détour de certains de ses romans, Douglas Doyle et Esperanza Lorca, agents du FBI.
   Son éditeur qui publie aussi les romans de Patricia Cornwell confie à Lionelle Nugon-Baudon la traduction des aventures de Scarpetta. Elle signera pour cela dans un premier temps sous le pseudonyme, Hélène Narbonne de 1995 à 2004, puis sous son second nom de plume dès 2005.
   Andrea H.Japp devient directrice de collection aux éditions du Masque et Flammarion-noir en 2001 et est l'auteur à ce jour d'une trentaine de romans qu'elle écrit dans sa maison du Perche et qui la font considérer comme l'une des "reines du crime" françaises. Ses livres sont traduit dans une dizaine de langues dont le russe, le portuguais, le japonais ou l'anglais.

Elle a dit :
Ecrire est mon unique moyen "sérieux" d'expression et de communication. Je n'aime pas vraiment parler. Je n'ai que rarement l'impression de dire des choses importantes à  mes yeux. Je les écris. Parler est trop rapide pour moi. Ecrire, c'est le privilège du temps.

Question :
Pourquoi avez-vous choisi un pseudonyme anglo-saxon ?
   C'est totalement involontaire. Andrea vient de la dame qui m'a élevée jusqu'à l'âge de six ans. Jai repris son prénom par hommage et je me suis retrouvée en début de carrière avec des initiales de gens décédés qui avaient énormément comptés pour moi et j'ai commencé une espèce d'acrobatie de lettres pour arriver à trouver un nom. Je suis arrivée sur Japp et j'y ai vu un signe car le faire-valoir du détective Hercule Poirot s'appelle l'inspecteur Japp. Donc, je me suis dit qu'il y avait là un joli clin d'oeil mais en réalité c'était  "André, Joseph, Paul et Pierre" et le H. est l'initiale du prénom de mon demi-frère, Henri et d'Hugues, mon cousin.

Anecdote :
Une de ses élèves Thésarde, lui prête un jour un roman écrit sous le pseudonyme d'Andrea H.Japp sans savoir (car Lionelle Nugon-Baudon ne faisait alors ni publicité, ni interview) que celle avec laquelle elle travaillait était l'auteur du dit-roman. Andrea le lui rendra 15 jours plus tard en lui disant avoir trouvé le roman "pas mal".

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