Au détour d'un livre

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Un président ne devrait pas dire ça, de Davet et Lhomme

Un président ne devrait pas dire ça, de Davet et Lhomme

Résumé :
Un président ne devrait pas dire ça… »
Cette phrase, François Hollande nous l’a lâchée, un jour d’exaspération. Il s’agaçait, alors, de voir la presse ausculter de trop près sa relation avec ses femmes, Ségolène, Valérie, Julie…
Nous avons passé cinq années dans le sillage du chef de l’État, en sa compagnie, sans conseiller, sans témoin. Juste lui et nous. Avec une double exigence : pas de langue de bois, encore moins de propos « off the record ». C’était la condition impérative. Pas de relecture, non plus, de ses « confessions », évidemment, et le recueil de confidences de ses proches : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll

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Auteurs : Gérard Davet, Fabrice Lhomme
Nombre de pages : 672
Éditeur : Stock
Collection : Hors collection littérature française
Date de parution : 12 octobre 2016
Prix : 16.99 € (epub) - 24.50 (broché)

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Avis / Résumé :
Il a cru en sa destinée et cette destinée l'a porté jusqu'au poste de Président de la république. Il croyait pouvoir imposer son style de présidence "normale" pour casser avec son prédécesseur et ne pas ressembler à Mitterrand, pourtant son mentor. Celui qui est arrivé par hasard alors qu'on ne l'y attendait pas, à su profiter des situations et croire en son étoile.
Mais voilà, dans un pays où la situation demande un homme fort, un Président normal ne trouve pas écho. Et ce, dès le départ, en choisissant également un premier ministre "normal" en la personne de Jean-Marc Ayrault, et des ministres possédant des ego au-delà du sien.
Celui qui ne voulait pas de vague, qui souhaitait apaiser quand la France demandait de l'action, se perd dans son mandat. Il le reconnaît d'ailleurs lui-même, "Moi, je pensais que les premiers mois, compte tenu de ce qu'avait été la présidence de mon prédécesseur, cela exigeait de l'apaisement...".
François Hollande finit par trouver le cap et comprendre comment la présidence fonctionne, quand les élections et les primaires des parties, approchent. C'est son drame.
A vouloir être trop normal, il ressemble trop aux autres. A aimer trop les journalistes, il devient son propre communiquant et se loupe le plus souvent. A laisser tout ouvert, il finit par créer des courants d'air. A vouloir s'exprimer comme il le faisait du temps où il tenait le parti socialiste, il endort.

Trop tard.
Tout dans la présidence de Hollande tient en ces deux mots quand on lit l'ouvrage où il distille quelques confidences.
Les médias, il les adore. Trop, sûrement. Mais comme il le reconnaît lui-même, il ne peut s'en passer. "Parfois, je m'en veux de répondre à leurs sollicitations." Mais il espère toujours convaincre et se dit que le prochain livre, le prochain papier sera le bon. Alors, il reçoit, reçoit et se déverse en bons et mauvais mots, ne prenant pas (ou au contraire en prenant trop) conscience de ses propos...
Il est devenu l'esclave consentant des journalistes qui le lui rendent bien, d'ailleurs.
Trop tard, encore et toujours. 
Trop tard, pour comprendre la mesure du poste, l'impact de la situation économique.
Trop tard, car il a fallu du temps pour prendre ses marques.
François Hollande vit l’Élysée comme il a vécu sa vie de maire, de député. Il s'entoure, souvent mal, et se fait déborder sur ses côtés.

Finalement, dans cet ouvrage, c'est un homme plutôt débonnaire, qui croit trop dans les autres, beaucoup en son étoile, tacticien de temps en temps, fin politique sûrement, mais toujours à rebours.. bref avec un quinquennat de retard.
Pourquoi ce livre ?
On se le demande. Car finalement, à le lire, on a plutôt l'impression que les deux journalistes se sont délectés de ces "confidences", pour faire du buzz. Il n'apporte rien qu'on ne sache déjà, que l'on ait déjà détecté chez cet homme. Au contraire, ils le rendent plus humain en mettant en avant ses faiblesses, ses bourdes, ses petites blagues, ses phrases que chacun aurait pu dire autour d'un repas.
Le problème, c'est que cet homme est Président de la République. Et on tremble parfois quand on lit qu'il parle de sujets brûlants de politique internationale, les journalistes dans son bureau. Qu'il échange sur des sujets ultra-sensibles avec eux dans la pièce comme si leur présence était fantomatique.

Bref, Davet et Lhomme nous dépeigne un François Hollande, français comme les autres, un mec "normal", maladroit au possible, inconséquent, tacticien quand il se reprend, fin analyste politique, et qui donne l'impression d'avoir loupé sa véritable vocation : journaliste politique. Métier dans lequel il aurait certainement brillé.

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Extrait :

Il faudra attendre juin 2014 pour qu’il accepte de nous reparler, un peu, de Julie, que nous ne rencontrerons jamais. « J’évite de la revoir », nous assure-t-il. Nous ne sommes pas certains de pouvoir vraiment le croire. « Elle est suivie, à mon avis. En permanence », justifie-t-il. Il nous redit l’admiration et surtout la reconnaissance qu’il lui voue, la discrétion totale dont elle a fait preuve depuis le départ : « Parce que si elle avait voulu se faire une promotion sur mon dos, ç’aurait été très facile. Même pour dire : “Il n’y a plus rien”, ou : “Il n’y a jamais rien eu.” Enfin, elle pouvait dire tout ce qu’elle voulait. Et elle ne l’a pas fait, elle ne s’est jamais exprimée, c’est admirable. »

Un an plus tard, au printemps 2015, il paraît enfin prêt à assumer sa liaison avec la comédienne. Devant nous, en tout cas. « Elle essaye d’avoir sa vie, ce qui n’est pas facile », raconte-t-il, s’inquiétant d’un papier de L’Express à venir. Il croit connaître la thèse qui y serait développée : « Julie Gayet est avantagée dans ses productions, ce qui n’est pas vrai ; parce qu’elle trouve des financements, ce qui n’est pas vrai non plus. Deuxièmement, elle influencerait mes choix culturels, ce qui est tout aussi faux. Et troisièmement, elle est protégée par la police pour ses déplacements, ce qui peut être vrai de temps en temps. En vérité, normalement, elle devrait être protégée tout le temps. Parfois, dans un déplacement, je lui envoie quelqu’un pour éviter qu’elle soit embêtée, mais, franchement, ce ne serait pas illogique qu’elle soit protégée en permanence… »

Le plus simple serait, à l’évidence, d’officialiser les choses. « Qu’est-ce que ça changera ? Rien ! réfute-t-il. Ça se sait quand même qu’on est ensemble… Sans plus. C’est bien. Mais si je dis : “On est ensemble”, on va me demander pourquoi elle n’est pas là, on voudra la voir, elle-même sera gênée dans son travail alors que c’est déjà très difficile… Si elle a un rôle, on dira que c’est grâce à ça, etc. Ça va être : qui est Julie Gayet, de quoi vit-elle, quelles sont ses productions ?… Je lui dis souvent : “Je ne sais pas ce que j’ai grillé dans cette histoire, mais toi, tu y as perdu.” C’est vrai. »

Au passage, de manière inattendue, il vole même au secours de la femme de son prédécesseur, elle qui ne manque pourtant pas une occasion de le tourner en ridicule : « C’est dur pour tout conjoint. Pour Carla Bruni, je pense que ça a dû être très difficile, quand elle a perdu son statut. D’un seul coup, elle devient la chanteuse officielle. Je compatis. »

Alors, pour protéger son couple putatif, François Hollande, comme il nous le confie un soir d’octobre 2015, met un point d’honneur à faire comme si… il n’existait pas : « Je veille à cela. C’est la partie de ma vie intime que j’ai réussi à préserver. Sinon, ce serait un bazar épouvantable. » Il ne doit pas trop lui en coûter : n’a-t-il pas fait du non-dit une marque de fabrique ?

Apparemment, Julie Gayet, elle, est moins à l’aise dans l’ambiguïté.

Elle souhaiterait être reconnue pour ce qu’elle est, désormais : la compagne du président de la République. « Oui, admet-il, elle est demandeuse pour le faire. Ça brûle. Pour une femme, c’est quand même une reconnaissance affective, pas pour le prestige. Mais je ne veux pas officialiser cela. D’abord parce qu’on ne me le demande pas, et si je le faisais, on dirait que c’est un acte de campagne, un acte politique, inévitablement. C’est désagréable de penser qu’on fait des actes privés pour des choses publiques. Il n’en est pas question. »

Julie Gayet devra donc accepter cet entre-deux tout de même inconfortable. D’ailleurs, quand on demande au chef de l’État s’il est légitime de la présenter comme sa compagne, il répond : « Oui, ça l’est. En même temps, ça reste une liaison supposée, et je fais en sorte que ça le demeure. Il n’y a pas de photos, il n’y a jamais eu de photos. » Liaison supposée… Rien à faire, il y tient vraiment à cette expression, si ambivalente.

Tellement « hollandaise ».

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