22 Octobre 2015
L'écrivain Alain Feld, auteur entre autre
s'est prêté avec gentillesse au jeu de l'interview.
1) Qui êtes-vous Alain Feld ? Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Si je dois me définir sans faire référence à ma profession, mon histoire, ma situation familiale, etc, je dirais que c’est la passion, l’enthousiasme qui me guide dans ce que je fais ou dans que j’ai envie d’entreprendre ; ça a été le cas pour l’écriture, ça l’est aussi pour ma profession puisque je suis formé à la psychanalyse et à l’hypnose.
2) Qu'est-ce qui vous a donné envie de prendre pour la première fois la plume ? Est-ce une passion de toujours ?
Ma passion a été la lecture depuis toujours et ce n’est que depuis une quinzaine d’années que cela s’est «transformé » en un désir de prendre la plume à mon tour. Ça s’est imposé comme une évidence.
3) Quel genre de livres lisez-vous ?
Tous les genres. Que ce soit dans les librairies, les bibliothèques ou sur internet, je farfouille. Le critère, c’est que l’auteur me donne envie de lire, de poursuivre la lecture de son livre, roman, essai, etc ; par exemple, le dernier en date c’est « la vérité sur l’affaire Harry Quebert » que je n’ai pas pu lâcher avant de l’avoir terminé.
4) Allier vie professionnelle et vie littéraire, n'est-ce pas trop dur ?
Ça l’est quand l’envie d’écrire ou de poursuivre l’écriture en cours est très présente et qu’il faut reporter cela, mais dans l’ensemble, ça va, quand je suis lancé, en général, je finis par trouver le temps.
5) Quand écrivez-vous plus particulièrement ? Etes-vous du matin, du soir ?
Au début, je ne pouvais écrire que le soir pour être certain d’être au calme, de ne pas être dérangé, mais par la suite, ça n’a plus eu d’importance ; je peux écrire à n’importe quel moment de la journée.
6) Combien de temps passez-vous à écrire ?
Si j’écris l’histoire dans une forme déjà élaborée, l’idéal c’est que je puisse avoir 3-4 heures devant moi ; s’il s’agit de relecture ou d’idées pour le scénario, je peux me débrouiller avec une heure.
7) Avez-vous un thème de prédilection ?
Il y a plus ou moins 2 veines, une qui est plutôt déjantée, humoristique (c’est le cas des polars tels que « Requiem en ogm mineur », Crazy Horse blues », etc) ou satirique (« stars war academy », « Benoit cesse ») d’un style plutôt enlevé et la deuxième, ce sont des romans qui s’imposent à moi, des choses que j’ai envie de raconter et ça touche à des thèmes comme : la recherche de l’harmonie à travers la musique (la partition oubliée) ou l’hypnose (la dormeuse d’abou simbel).
8) Avez-vous un rituel d'écriture ? Ecrivez-vous en buvant un thé, un verre de vin, de whisky ?
Au début, je ne pouvais me mettre devant l’ordinateur qu’en allumant une pipe pour « faciliter le démarrage », mais j’ai abandonné cette pratique depuis longtemps. Donc, pas de rituel au sens de quelque chose de nécessaire ou de répétitif, mais je peux boire ou manger pendant que j’écris. L’idéal, c’est quand je peux mettre ma table et mon ordinateur à l’extérieur quand le temps est ensoleillé. Là, c’est du pur bonheur.
9) Avez-vous un auteur qui vous a plus particulièrement marqué ?
Il y en a beaucoup, mais spontanément, j’en ai retenu 2 : Henry Miller et San Antonio (Frederic Dard). Ils m’ont beaucoup fasciné par leur écriture généreuse et inventive.
10) Comment orchestrez-vous votre roman ? Faites-vous un plan ?
Oui, il y a une idée qui vient, parfois le titre du roman, puis ça s’étoffe, je prends des notes, je fais un plan qui se réorganise au fur et à mesure. De nouveaux personnages apparaissent ou ceux qui ont été créés s’étoffent. D’autres idées viennent en cours de route ou suite à une discussion.
11) Y-a-t-il un livre que vous auriez aimé écrire ?
Beaucoup. Là aussi, j’en retiens deux. Les trois mousquetaires pour le souvenir que j’en ai, ce souffle épique, cette grande saga et, l’autre comme je l’ai dit plus haut, San Antonio, c’est-à-dire pour le plaisir d’avoir inventé un nouveau langage qui fait éclater les conventions.
12) Parlez-nous de votre prochain roman
Il s’intitule « Madeleine et Proust ». Le titre s’est imposé à moi, ce qui voulait dire que Madeleine n’était pas un biscuit mais une femme, pourtant c’est le même fil conducteur car Madeleine va faire voyager Proust dans sa mémoire…
13) Dernière question : Comment avez-vous réussi à vous faire publier la première fois ?
Au début, j’envoyais mes manuscrits à beaucoup d’éditeurs, un peu tous azimuts ; par la suite, en affinant mes recherches sur internet, je suis arrivé à mieux cibler les éditeurs qui correspondaient à mon roman. C’est ainsi que j’ai repéré les éditions nuits blanches qui avaient un catalogue de romans policiers et d’espionnage de styles variés, dont le style déjanté ; lorsque j’ai reçu l’acceptation de mon manuscrit quelques mois plus tard, j’ai fait des bonds de joie ! La maison d’édition a cessé ses activités depuis, mais le coup d’envoi avait été donné.
Nous remercions Alain Feld pour le temps qu'il a consacré à nous répondre
Pour retrouver la critique de Requiem en Ogm mineur, c'est par ici : Requiem en OGM Mineur d'Alain Feld
Le site internet de l'auteur : site Alain Feld