16 Septembre 2019
Résumé : Un livre pour rire mais aussi prendre conscience du quotidien des urgences !
Un quotidien sans limite... ou presque ! C'est bien connu, les urgences sont au bord de l'implosion. Mais elles n'accueillent pas que des patients en situation médicale d'urgence... loin s'en faut !
Auteure : Sonia Camay
Nombre de pages : 288
Edition : 14 mars 2019
Collection : Opportun
Prix : 9.90€ (poche) - 5.99€ (epub, mobi)
Date de parution : 14 mars 2019
ISBN : 978-2360756575
_____________________
Alors que les urgences sont en grève, ce petit livre d'anecdotes rappelle combien certains Français ont démissionné de leur rôle, sont irresponsables et se tournent vers cette institution médicale au moindre bobo comme si les urgences se trouvaient être une mère bienveillante qui pouvait résoudre tout leur problème, du petit tracas au gardiennage d'enfant jusqu'à l'établissement de certificat de complaisance.
On voudrait en rire, et c'est ce que l'on fait même s'il faut avouer, on sourit plutôt plus souvent qu'on ne part aux éclats. Mais certaines anecdotes sont vraiment drôles, d'autres sont ahurissantes, ou encore mignonnes, mais toutes font réfléchir.
Bon, bien sûr, Sonia Camay, médecin urgentiste, a pioché dans les plus inhabituelles pour faire ce "Patients casse-couilles" qu'on lit en moins d'une heure, et si les anecdotes ne retracent pas les urgences dans leur dimension, elles en montrent quand même une vision assez réaliste.
Il y a d'ailleurs de tout : l'enfant terrible, les parents irresponsables, les alcooliques, les fous du sexe, les branques, les têtes en l'air, les "je sais de quoi je parle", et même l'infirmière élève qui se trompe de bras à plâtrer.
C'est donc un reflet des arcanes des urgences qui nous est conté par un médecin qui s'amuse en quelques mots à raconter son quotidien.
Un peu cher peut-être à l'achat pour le contenu, mais amusant par sa lecture.
________________________________
Madame pleure car je viens de lui apprendre qu’elle est enceinte.
C’est la troisième grossesse imprévue et elle trouve cela vraiment insupportable.
Elle m’explique que lors de l’annonce de sa première grossesse, c’est vrai, elle ne prenait pas de contraception. Pour la deuxième, ils utilisaient la méthode de la température… Mais là, quand même, elle me tend une ordonnance de pilule contraceptive. Son mari est énervé et critique les médecins. Comment peut-on parler de progrès et de contraception alors que, même avec la pilule, sa femme est enceinte ! Manifestement aucune méthode n’est efficace et on leur demande d’avoir confiance en la médecine !
- Vous n’avez pas oublié de prise ?
- Nous ne sommes pas complétement idiots ! s’énerve le mari.
- Vous avez bien commencé la première plaquette le premier jour de vos règles ? Vous n’avez pas vomi ?
- Je la prends sans faute à heure fixe tous les soirs, j’ai même mis une alarme sur ma montre.
Je regarde le monsieur, interloquée.
- Comment ça vous prenez la pilule sans faute ? On est bien d’accord que c’est votre femme qui la prend ?
- Non, elle préfère que ce soit moi, elle, ça la fait grossir.
« Vous pouvez me prescrire des capotes lavables ? »
« On n’avait pas de capotes mais par chance mon copain avait une paire de gant en latex.
On a découpé le troisième doigt, c’était un peu serré mais bon. Mais le machin s’est barré pendant qu’on baisait, pas de bol hein ? »
_____________________________