24 Mai 2021
Auteur : Patrick Gofman
Nombre de pages : 320
Editeur : Grancher Dépôt
Date de parution : 2012
Prix : 16 euros (Broché) - 4.50 euros (Occasion)
Résumé / Critique :
Ce livre d'une drôlerie et d'une mauvaise foi totales nous présente une galerie de portraits au vitriol de femmes emmerdantes. L'auteur balaie Histoire, Mythologie et Littérature de Cléopâtre à Eva Joly - et foule au pied toutes les avancées du féminisme. Le lecteur n'en sort pas grandi, mais il se sera bien marré.
Avis :
Un livre rempli malheureusement de poncifs à décharge de femmes évoquées ici et qui se veut une rétrospective de ces emmerdeuses mais qui n'est en vérité qu'un brulot sans réelle consistance. Femmes, il le dit lui-même, choisies par pur subjectivité et épidermisme à leur encontre.
L'auteur, Patrick Gofman se gausse, se moque de ces femmes, les cataloguant avec une facilité déconcertante, tantôt de prostituée, de lesbienne, de communiste, de ratée voir d’intéressée, faisant semblant de nous livrer des chroniques drôles sur ces personnages de l'histoire ou de sa propre vie sans parvenir à nous accrocher.
Oui, c'est souvent l'ennui qui se répand dans les pages de cet ouvrage où Patrick Cofman, essayiste nous distille sa misogynie sous couvert d'humour, rabaissant les femmes qui, dans son ouvrage, sont finalement toutes des salopes plus que des emmerdeuses.
Quand au style, il est alambiqué, certaines phrases étant ponctuées par une multitude de parenthèses et parsemées de mots qu'il veut savant et qui n'ont pas leur place dans ces portraits.
Heureusement, certaines de ces chroniques parviennent à sauver ce livre sans réel intérêt en finissant par nous arracher malgré tout un vague sourire. Cela dit, je ne comprend pas l'intérêt de l'auteur à parler de personnalités en 5 mini-phrases, si ce n'est pour boucher les trous de son ouvrage et clamer que celle-là et bien, il ne l'aime pas mais, pas du tout.
Bref, un livre sans intérêt si ce n'est que Cofman s'est fait plaisir à traîter ces femmes d'emmerdeuses en se soulageant sous forme d'essai et de prétendue écriture de sa mauvaise foi envers le genre féminin.
"Le féminisme c'est l'absence d'humour", dira-t-il. A ce stade, alors oui, je me revendique du féminisme parce que justement son livre est tout sauf drôle.
C'est bien dommage pour lui.
Pour être provocateur, le talent est nécessaire...