8 Juin 2020
Résumé : « Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. »
Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné.
Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au cœur broyé se terre dans une maison délabrée.
Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.
Auteur : Guillaume Musso
Nombre de pages : 304
Édition : Calman-Lévy
Collection : Littérature Française
Date de parution : 26 mai 2020
Prix : 21.90€ (Broché) - 13.99€ (epub, mobi) - 0€ (essai gratuite audible)
ISBN : 978-2702165546
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La question s'impose d'emblée quand on referme ce livre : histoire schizophrénique, géniale ou alors récit totalement perché ? Qu'à voulu nous transmettre Guillaume Musso avec son "La vie est un roman".
A-t-il réussi à nous embarquer dans son nouveau roman ou bien, au contraire, nous a-t-il perdus ?
Sorte de thriller psychologique qui mixerait réalité et pure fiction, ce livre de Guillaume Musso est particulier, il faut bien le dire. On aimera ou on détestera, on adorera ou on en restera perplexe.
A sa lecture, impossible de ne pas penser aux "Loyautés "de Delphine de Vigan par son côté schizophrénique justement et à la "fille de papier" du même Musso avec son personnage qui prend "vie" dans la réalité de son auteur.
Ceux qui auront lu le précédent roman de Musso, "la vie secrète des écrivains" retrouveront une allusion à Nathan Fawles qui vient faire une apparition ici tel Hitchock dans ses films.
Rationnel et irrationnel sont donc les maitres mots de ce récit raconté tour à tour par quatre personnages interconnectés avant de voir sa conclusion se dessiner. Le récit commence sous la plume de Flora Conway, écrivaine qui a le drame de perdre sa fille lors d'un jeu de cache-cache, puis se poursuit avec celle de Romain Ozorski, le créateur de Flora qui se bat pour avoir la garde de son fils, celui enfin de son fils et enfin de l'éditrice qui vient expliquer l'origine du tout.
Dans ce livre, le lecteur va passer son temps à naviguer entre la "réalité" et la "fiction" amenées et voulues par Guillaume Musso, si bien qu'il ne sait jamais réellement qui mène réellement la danse dans cette ambiance si particulière. Ce qui peut se montrer parfois déroutant, il faut bien le dire, mais pas inintéressant. C'est un exercice de style et Guillaume Musso s'est, semble-t-il, bien amusé à rédigé ce récit hors norme tantôt psychologique, tantôt rédigé presque comme un thriller.
Dans ce livre, Musso nous livre aussi une vision du métier d'écrivain, peut-être la sienne, de l'imagination que doit avoir celui-ci, de son rapport aux personnages, à son éditeur, aux journalistes, aux fans, etc.
Le lecteur doit s'accrocher et s'efforcer d'aller jusqu'au bout, car à force de rebondissements et de retournement de situation, on a parfois l'impression que Musso a voulu construire un puzzle multi-dimensionnel alambiqué, et il ne sera pas rare que le lecteur se dise "Non mais là, franchement, il pousse... " "Ce n'est pas possible" ou "C'est vraiment n'importe quoi cette histoire".
Mais en arrivant au bout, le tout s'éclaire comme si la nuit dans laquelle nous avait plongés l'auteur se révèle enfin.
Et finalement, on se dit "Ouais, c'est pas mal foutu du tout".
Alors, laissez-vous vous aussi tenter par ce jeu du chat et de la souris et posez-vous la question : qui mène le jeu au fond dans un livre ? L'écrivain ou ses personnages ?
Lire la critique du précédent Musso :
- La vie secrète des écrivains
- La fille du papier
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"La vie est un roman, de Guillaume Musso" - "www.audetourdunlivre.com"
La très discrète romancière de trente-neuf ans s’est vu décerner la prestigieuse récompense saluant chaque année un auteur pour l’ensemble de son œuvre.
Atteinte de phobie sociale, détestant ouvertement la foule, les voyages et les journalistes, Flora Conway n’avait pas fait le déplacement à Prague ce mardi soir pour assister à la cérémonie qui s’est tenue dans les salons de l’hôtel de ville.
C’est son éditrice Fantine de Vilatte qui s’est chargée de recevoir son trophée, une statuette en bronze à l’effigie de Franz Kafka assortie d’une récompense de 10 000 dollars. « Je viens d’avoir Flora au téléphone. Elle vous remercie chaleureusement. Ce prix lui fait particulièrement plaisir, tant l’œuvre de Kafka est pour elle une intarissable source d’admiration, de réflexion et d’inspiration », a assuré Mme de Vilatte.
Ce prix, remis par la Franz Kafka Society en collaboration avec la municipalité de Prague, est décerné depuis 2001 par un jury international. Parmi les lauréats figurent Philip Roth, Václav Havel, Peter Handke, ou encore Haruki Murakami.
Paru en 2004, son ambitieux premier roman, La Fille dans le Labyrinthe, l’a propulsée sur les devants de la scène littéraire. Traduite dans plus de vingt pays et saluée par la critique comme un classique instantané, l’œuvre met en scène la trajectoire de plusieurs New-Yorkais le jour précédant les attentats du World Trade Center. Tous se croisent au Labyrinthe, un bar du Bowery dans lequel Flora Conway a elle-même été serveuse avant de publier son roman. Ont suivi deux autres titres, L’Équilibre de Nash et La Fin des sentiments, qui l’ont imposée comme une romancière majeure du début du XXIe siècle.
Dans son discours de remerciement, Fantine de Vilatte s’est d’ailleurs réjouie de pouvoir annoncer la sortie prochaine d’un nouveau roman. Cette révélation s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde de la littérature, tant la parution d’un Conway constitue un événement.
Une aura qui reste nimbée d’un certain mystère. Sans masquer son identité, Flora Conway n’est jamais apparue à la télévision, n’a jamais participé à une émission de radio, et sa maison d’édition diffuse toujours la seule et même photo d’elle.
Pour chaque sortie de livre, la romancière se contente de donner au compte-gouttes quelques interviews par courriel. Mme Conway a plusieurs fois déclaré vouloir s’affranchir des contraintes et de l’hypocrisie liées à la notoriété. Dans les colonnes duGuardian, elle expliquait récemment refuser de prendre part à un cirque médiatique qu’elle exècre, ajoutant que c’était justement « pour fuir ce monde saturé d’écrans, mais vide d’intelligence » qu’elle écrivait des romans.
Une résolution qui s’inscrit dans la trajectoire d’autres artistes contemporains comme Banksy, Invader, le groupe Daft Punk ou encore la romancière italienne Elena Ferrante, pour qui l’anonymat est un moyen de mettre l’œuvre et non l’artiste sur le devant de la scène. « Une fois publié, mon livre se suffit à lui-même », a ainsi affirmé Flora Conway.
Sans doute certains observateurs espéraient-ils que l’obtention du prix Kafka inciterait l’écrivaine à sortir de sa tanière new-yorkaise. Ils en auront hélas, cette fois encore, été pour leurs frais.
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