14 Juin 2020
Le prix du livre Inter a été attribué lundi 8 juin à la primo-romancière Anne Pauly pour Avant que j’oublie (Verdier), récit tragi-comique plein de tendresse et d’empathie racontant la maladie et la mort de son père. Le roman d’Anne Pauly a figuré dans les sélections du Goncourt, du Femina et du Médicis. Il a été finaliste du Goncourt du premier roman.
Le jour du décès et de l’enterrement du père sont racontés avec une justesse qui ravivera des souvenirs chez nombre d’endeuillés. Le chagrin se mêle aux fous rires. Reste l’absence de celui qui fut et qui n’est plus. « Le deuil, c’est tellement terrible qu’on est obligé de rire pour en sortir », soutient l’écrivaine.
Puis, à mesure de l’écriture, le livre s’est transformé « en oraison funèbre, en monument au mort » du père défunt. « Je voulais aussi régler leurs comptes aux bêtises qu’on lit dans les essais de développement personnel qui vous somment de vous dépêcher en vous expliquant qu’il faut régler un deuil ou une rupture amoureuse le plus rapidement possible », poursuit l’écrivaine. « C’est complètement absurde ! »
En dressant le portrait de son père, la romancière a également voulu donner un coup de griffe « au mépris social » que ses parents ont subi parce qu’« issus de nulle part ».
Prix : 14€ (Broché) - 8.49€ (epub, mobi)
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