24 Mai 2021
Auteur : Françoise Hardy
Nombre de pages : 248
Édition : Equateurs
Date de parution : Mars 2015
Prix : 19€ (broché) - 6.90€ (poche) - 6.49€ (ebook)
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Avis / Critique :
Vous l'aurez compris, ce nouvel opus de Françoise Hardy n'est pas une biographie (livre déjà livré avec "Le désespoir des singes et autres bagatelles") mais un livre de réflexion sur des thématiques chères au coeur de notre chanteuse des sixties.
Françoise Hardy nous parle tout d'abord sans concession de la vieillesse, la sienne, de ses problèmes de santé, de ses tentatives d'y trouver un mieux être en consultation de tout poil (médecin généraliste, médecine ayurvédique, ostéopathie, et autres) et nous livre quelques anecdotes sur les thérapies alternatives qu'elle a suivie qui feront sourire certains et d'autres beaucoup moins.
C'est donc avant tout dans cette première partie de l'ouvrage, un constat de son apparence, de ce corps qui lui échappe peu à peu et la met dans une situation somme toute identique à celle de millions de françaises et français avec une question clé à la fin : euthanasie ou non ? Là-dessus, son avis est clair et tranché. Pourquoi faire souffrir les gens inutilement ?
La réflexion sur la suite est beaucoup plus généraliste en couvrant la politique notamment sur laquelle, Françoise Hardy a une opinion toute aussi tranchée. Taux d'imposition sur les riches, droite, gauche, tout y passe et sans langue de bois. la gauche bobo ce n'est pas pour elle. Les riches amènent des emplois, arrêtons de leur cracher dessus.
C'est son mérite. Celui de dire tout haut ce qu'elle pense que cela plaise ou non, quitte à en faire bondir certains. L'écologie et ceux qui la représentent en prennent aussi pour leur grade. Je citerais sa verve sur Cécile Duflot "Comment ne pas être irrité par sa logorrhée débitée sur un rythme de plus en plus précipité au point qu'on finit par avoir envie sinon de l'étrangler, du moins de la bâillonner pour qu'elle se taise enfin et nous laisse souffler? Elle ne parle pas: elle glapit" . Pas mieux pour Emmanuelle Cosse, Vincent Placé qu'elle trouve très tournés vers leur nombril respectif et pas à la hauteur des enjeux qu'ils sont cencés défendre (elle n'a pas tort).
Nous l'aurons compris, les critiques fusent et les règlements de compte aussi. Françoise Hardy est énervée et le fait savoir. Le lecteur pourrait même penser à la lire que tout l'énerve justement et que rien ne trouve grâce à ses yeux et surtout rien dans le monde d'aujourd'hui. C'était bien mieux hier. La nostalgie du temps passé, l'énervement face à une politique qui n'avance pas, à une société qui régresse, à une France qui ne veut pas se réformer, à une jeunesse qui plane, à une mode qui a perdue l'éclat des créateurs d'autrefois, à des écrivains qui n'en sont plus.
Bref, c'est un brûlot qui flingue à tout va que nous livre Françoise Hardy avec une belle plume d'ailleurs. Elle sait écrire notre star des sixties mais à trop digresser, cela devient parfois indigeste et inintéressant. Son arrêt sur l'astrologie (dont c'est l'une de ses grandes passions) m'a ennuyée par exemple.
Bref, ça tire dans tous les sens chez Françoise : Hollande, Marguerite Duras, Virginia Woolf, Emmanuelle Cosse, Eva Joly, les féministes, la vieillesse, la langue française, la mode...
Un peu trop aigrie notre Françoise ? Sûrement et surtout remontée comme une pendule. Ah, pour ceux qui voulaient un livre plan plan, passez votre chemin. Ici ça swingue, ça jerk, ça discobole (si je puis me permettre) !!
Extraits choisis :
"Comme la plupart de leurs auditeurs, ils ne savent pas que l'on peut être asujetti à l'ISF sans être une grosse fortune. Il suffit pour cela d'avoir passé sa vie à consentir d'importants efforts financiers afin d'être propriétaire d'une résidence principale à Paris ou dans toute autre ville chère, et d'une résidence secondaire. Bien sûr, seules les classes moyennes aisées peuvent se le permettre, mais entre une relative aisance financière et la détention d'une véritable grande fortune, la différence se pose là !"
"Les réalisations de Marguerite Duras auront toutes été d'une inimaginable et consternante nullité".
"Les magazines féminins publient à chacune de leur parution des pages de photos de mode dont on retire l'étrange impression d'une surenchère du ridicule et de la vulgarité des tenues présentées, y compris celles signées par les grands couturiers de tous horizons"
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