27 Juillet 2015
Résumé :
À toutes les époques, l'Histoire compte des gens farfelus, à qui il est arrivé des aventures incroyables. Folle Histoire, une collection à mi-chemin entre revue et collection d'essais, attire les lecteurs dans l'Histoire par l'humour et par des anecdotes, en racontant ces faits drôles, saugrenus, mais... historiques ! Des faits véridiques, rédigés et attestés par des historiens : tout est vrai ! Mais la réalité dépasse parfois la fiction...
Auteurs : Bruno Fuligni
Nombre de pages : 186
Editeur : Editions Prisma
Collection : Folle histoire
Date de parution : Octobre 2014
Prix : 17.50 euros (Broché) - 12.99 (epub) - 9 euros (occasion)
Avis / Critique :
Ce n'est pas un livre d'auteur qui nous est donné de lire mais celui d'un collectif d'historiens parmi lesquels on retiendra le nom de Clémentine Portier-Kaltenbach qui a fait pendant un temps, le bonheur des téléspectateurs de "Secrets d'histoires". En quelques lignes, en quelques pages (2 ou 3) selon l'histoire, ces historiens nous racontent les crimes perpétrés par des aristocrates (véritables ou prétendus). Meurtres, arnaques, vols, usurpations d'identités, défilent tout au long de ce dictionnaire du crime nobiliaire.
Parmi eux, le lecteur retrouvera les noms moins célèbres : Gilles de Rais, Erzébeth Bathory, Jeanne de la Motte (l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette), Joachim Von Ribbentrop, Vlad Tepes (dont s'inspirera Bram Stocker pour dresser son portrait de Dracula) et bien d'autres encore.
Le regret de ce livre tient dans la forme narrative de chacune de ces histoires, bien trop courtes pour appréhender les personnalités de chacun et les faits qui leur sont reprochés.
3, 4 pages, c'est peu, trop peu.
Le lecteur comprendra dès lors qu'il s'agit de chroniques, de piges, d'articles plutôt que de faits vraiment rapportés et mis en exergue, développés.
Ce livre a le mérite néanmoins de nous faire connaitre des personnages dont on pouvait tout ignorer jusqu'ici, car oubliés par l'histoire, et dont la vie les a menés sur le chemin du crime. Certains même dont le lecteur aurait pu entendre parler brièvement se révèle être plus facétieux, plus retors, plus impressionnant dans leur système d'usurpation d'identité, par exemple.
Tirées de rapports de police, de légendes, d'anecdotes aussi, ces histoires débutent avec des personnages issus du XVème siècle et se terminent avec certains d'après-guerre (La 2ème mondiale).
Bref, un petit livre sympathique qui fait parti d'une nouvelle collection qui regroupe aussi "les bourdes militaires", "les grandes hystériques", toujours sous la férule de Bruno Fuligni.
_____________________
Extrait :
Quand le capitaine Dreyfus, à l'automne 1894, est mis au secret, il y en a un qui jubile : c'est le comte Walsin Esterhazy. Quand le conseil de guerre condamne le jeune officier pour espionnage, que celui-ci est dégradé publiquement tandis que la foule crie "Mort au traître" et "Mort aux juifs" et qu'on l'embarque pour le bagne, il y en a un qui est ravi : le comte Walsin Esterhazy.
L'erreur judiciaire est ce qu'il peut arriver de mieux à un espion, qui se retrouve ainsi couvert par la plus solide des preuves, une décision de justice. Le bordereau récupéré dans la corbeille de l'attaché militaire allemand ? On l'a attribué à Dreyfus après une dictée rapide, mais tous les élèves officiers ont un peu la même graphie, apprise à l'école ; et ce bordereau, de qui est-il en réalité ? Du Comte Walsin Esterhazy !