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3 Décembre 2016
Résumé : Pour les membres du prestigieux Institut de psychanalyse de Jérusalem, ce samedi restera à jamais le jour où l'indicible s'est produit : le docteur Eva Neidorf, analyste de renommée internationale, profondément aimée de ses collègues, a été retrouvée dans son bureau tuée d'une balle dans la tempe. Ses proches sont abasourdis. Il n'y a pas de mobile. Elle connaissait l'assassin et lui a elle-même ouvert la porte. Michaël Ohayon, confronté aux arcanes de ce milieu viscéralement tenu par la déontologie du secret, saura mettre à nu les raisons d'une telle violence.
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Auteur : Batya Gour
Nombre de pages : 416
Editeur : Folio
Collection : Folio Policier
Date de parution : 25 janvier 2007
Prix : 9.20 € (poche) - 2.01 € (occasion)
Avis / Critique :
Voici un nouveau polar avec pour toile de fond un institut de psychanalyse situé à Jérusalem, et ses membres, des analystes en formation ainsi que des didacticiens. Alors qu'une conférence doit avoir lieu, le docteur Eva Neidorf, est retrouvée assassinée d'une balle dans la tête. Le commissaire Ohayon essaye de naviguer à l'intérieur des arcanes de ce milieu fermé et secret afin de trouver le meurtrier, aidé en cela par le docteur Hildesheimer qui l'aiguille au mieux pour l'amener à appréhender le fonctionnement de l'institut et le rôle que chacun y exerce.
Batya Gour est une romancière israélienne peut connue en France et qui a signé plusieurs polars qui ont eu pour toile de fond, Israël.
Dans cette première aventure, elle plonge donc son héros dans le monde freudien.
Mâtiné de polar, d'histoire de la psychanalyse israélienne, ce livre bien écrit, est documenté et décrit avec précision la société de 1988. On plonge avec le commissaire Ohayon dans Jérusalem, Tel-Aviv. On le suit fébrilement dans son enquête qui se déroule au milieu de psychanalystes, psychiatres, colonel de l'armée et patients. Tel un colombo, Ohayon tisse sa toile, interroge, réinterroge, assemblant le puzzle qui va le conduire à la solution et démasquer le meurtrier qui n'est pas celui auquel le lecteur peut penser de prime abord.
Batya Gour, qui depuis, a disparu nous livre là avec son "Meurtre du samedi matin", un très bon polar.
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Extrait :
« Vous aviez quelque chose de particulier à me dire, professeur Hildesheimer ?» demanda-t-il, un peu gêné.
Le vieil homme saisit sur la table basse qui les séparait un lourd trousseau de clés serré dans un étui en fine peau rehaussé d’un motif et le lui tendit.
« Ce sont les clés d’Eva Neidorf. Je les ai trouvées ce matin à l’institut, dans la cuisine à côté du téléphone…
« Après avoir fermé le cadenas, je les ai mises dans ma poche en pensant les remettre à la police, mais j’ai oublié », ajouta-t-il d’un air attristé et perplexe.
Manifestement, ce genre d’oubli n’était pas dans ses habitudes.
« Ce n’est qu’en rentrant chez moi que je m’en suis aperçu. Dès le début de l’après-midi, j’ai essayé de vous joindre. Sans succès.
— Le téléphone de l’institut est donc muni d’un cadenas ? demanda Ohayon, plus intéressé par cette découverte que par les excuses du vieil homme.
— En effet », répondit celui-ci. L’Institut ne pouvait plus se permettre de payer les factures qui, ces derniers temps, avaient atteint des montants « ahurissants ». La décision avait été prise de distribuer des clés à chacun des membres, ainsi qu’aux candidats.
Non, la situation ne s’était pas améliorée depuis. Un sourire candide illumina son visage rond.
Non, à l’exception des membres qui, outre cette clé, en avaient une autre pour la porte, personne ne pouvait entrer dans l’institut.
« Et les patients ?» s’enquit Ohayon, qui luttait tant bien que mal contre la sympathie que lui inspirait le vieux professeur.
Les patients n’avaient pas de clé. Les thérapeutes allaient leur ouvrir et les raccompagnaient à la fin de la séance. De toute façon, seuls les candidats consultaient à l’institut, et ce n’était que par manque de place que la commission avait autorisé ceux de cinquième année à recevoir leurs patients à l’extérieur.
La porte s’ouvrit et Frau Hildesheimer apparut, un plateau entre les mains : du chocolat chaud pour son mari, dont l’arôme se répandit dans la pièce, du thé au citron pour le
commissaire, servi dans un joli verre à anse – le tout agrémenté de gâteaux secs. Ils la remercièrent. Elle marmonna quelque chose et ressortit en emportant son plateau.
Dehors, le vent s’était mis à souffler et des éclairs zébraient le ciel obscur. Ils burent en silence, s’abstenant de tout commentaire sur les caprices du temps.
« Cette histoire de clés m’a tracassé toute la journée, reprit le vieil homme comme pour lui-même, le menton appuyé sur une main. En premier lieu, cela ne lui ressemblait pas du tout, à Eva, de laisser traîner ses clés dans la cuisine. En général, les analystes – il esquissa un sourire – sont des obsessionnels. Et elle était – son sourire s’évanouit – particulièrement méticuleuse. Elle n’aurait jamais laissé le téléphone décadenassé, ni oublié ses clés, à moins que…
« À moins que, reprit-il songeur, quelqu’un ait justement sonné à la porte, quelqu’un à qui elle avait donné rendez-vous et qu’elle ne souhaitait pas faire attendre. Je ne vois pas d’autre explication.
— Quelqu’un qui ne possédait donc pas la clé, fit observer Ohayon, avant d’ajouter : ou bien qui en avait une mais aura préféré ne pas s’en servir.
— Ensuite, dit Hildesheimer, qui suivait le fil de ses pensées, je me demande pourquoi elle n’a pas donné son coup de fil de chez elle, avant de venir à l’institut. D’où les questions que je me pose, comme vous, commissaire… » Il se redressa sur son siège et les énuméra d’une traite : « Avec qui avait-elle rendez-vous ? pourquoi à l’institut ? qui a-t-elle appelé ?» Il soupira. « L’heure aussi m’intrigue. À qui pouvait-elle téléphoner si tôt le matin, qui plus est un samedi ? Pas à quelqu’un de sa famille, elle l’aurait fait de chez elle, et ce n’était pas à moi. Alors, à qui ?
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