Les momies non humaines de Nazca, de Thierry Jamin

Résumé : La véritable histoire racontée pour la première fois par Thierry Jamin. En octobre 2016, Thierry Jamin, chercheur et explorateur français, est contacté par des pilleurs de tombes, ou "huaqueros", de la côte sud du Pérou. Ces derniers lui révèlent d'étranges objets momifiés découverts dans un lieu secret du désert de Nazca. Convaincus de la réalité des faits, Jamin et son groupe se lancent dans cette quête.

Auteur : Thierry Jamin
Nombre de pages : 470
Édition : ‎ Les Editions Atlantes
Date de parution : 27 novembre 2020
Prix : 28€ (Broché) - 15.99€ (epub, mobi)
ISBN : ‎ 978-2362770920

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Avis / Critique :

Les momies de Nazca. Sujet à controverse.
Attention, pas les momies des Incas ou des Paracas, mais je parle bien sûr de ces momies étranges, petites, qui ressemblent plus ou moins à des aliens et qui auraient été trouvé sur un site au cœur de Nazca. Certains prétendent qu'il s'agit d'un canular, Thierry Jamin, aventurier par qui l'histoire a commencé, prétend le contraire.
Comme j'adore l'archéologie et la génétique à mes heures perdues, l'histoire ne pouvait que m'interpeller d'autant que l'archéologie dite "interdite" ou "alternative" est mon dada. Oui, oui, je fais partie de ces gens qui se posent des questions et qui ont du mal à croire que les Égyptiens ne connaissaient pas la roue, ni les outils en fer, et qui auraient érigé la pyramide de Giseh avec seulement des bâtons et des bouts de ficelle en guise de compas, dixit Jean-Pierre Adam.
Alors, okay, sans croire à la thèse des Extraterrestres, je suis en droit de me dire quand même qu'il y a un loup... Mais bon, l'homme moderne se croit tellement plus intelligent que ses ancêtres, il est inconcevable pour lui de se dire qu'il y a pu y avoir des civilisations humaines sophistiquées avant nous possédant une autre forme de savoir. C'est oublier que l'océan a recouvert depuis plus 10 000 ans de nombreuses terres laissant des temples et sites cachés. Combien de villes seront sous l'eau avec le dérèglement climatique ? Cela laisse donc songeur.
Bref, ce laïus posé, revenons à notre histoire de momie de Nazca.
Il fallait à Thierry Jamin un livre pour expliquer son histoire et surtout montrer au grand public les preuves qu'il détenait pour démontrer que ces dites momies n'étaient pas un canular, mais une interrogation qui nous ramène à l'inconnu. D'où proviennent ces momies, comment les a-t-il eues en sa possession, qui les a découvertes, de quelle espèce sont-elles, quels examens ont été faits pour déterminer leur origine ?
C'est à toutes ces questions que répond Thierry Jamin au travers de ce livre qui s'ouvre en premier lieu sur de courtes préfaces faites par Robert Salas, ancien officier et ingénieur de la FAA, de Michel Ribardière, ufologue, de Cristel Seval des éditions Atlantes, et enfin de Nora et Guillaume de Nurea TV que l'on peut retrouver sur YouTube.

Dernièrement, la controverse a voulu que divers articles en France annoncent que les momies de Nazca n'étaient en fait que des ossements d'animaux collés ensemble, ou des humains atteints d'une certaine maladie. Donc, pour en avoir le cœur net, rien de mieux que de lire le livre de celui par qui la controverse est arrivée, j'ai nommé Thierry Jamin.
Dans un premier temps, Jamin rappelle dans son livre son parcours. C'est un Français, aventurier chercheur habitant à Cuzco, fondateur en 2009 de l'institut Inkari une ONG consacrée à l'archéologie et qui parcourait la forêt amazonienne à la recherche de la ville perdue des incas, Païtiti quand l'histoire des momies lui est tombé dessus. L'affaire commence donc en 2016 et il va se retrouver impliqué dans cette histoire en compagnie du journaliste mexicain Jaime Maussan et des responsables de la chaîne américaine Gaïa.
C'est donc près de Nazca dont Jamin nous rappelle succinctement l'histoire que les momies vont être découvertes par un homme, un huaqueros (un pilleur de site), et c'est un ami journaliste de Jamin qui le contacte pour lui en parler. Intrigué, le français demande à voir la créature de 24 cm trouvée dans un sarcophage de pierre près de la ville de Tacna. La momie à des allures humanoïdes, mais ne semble pas pour autant humaine. Cette momie est le prémisse d'une longue série de découvertes puisque Mario (nom du huaqueros) trouve ensuite une main de 39cm a trois doigts et six phalanges. Divers objets métalliques enserrent, comme des bagues, certains tendons. A quel effet ?
Jamin raconte également comment le huaqueros aurait mis la main sur les dites momies, ce qui peut paraitre insensé et difficilement croyable à la lecture de la chose puisqu'il s'agirait d'un site ayant une pièce avec un mur agencé de pierres fines, un système complexe de galeries, des sarcophages. Bémol, le huaqueros conduira Jamin sur un autre site qui n'a rien à voir avec celui-là. Alors affabulation ou tentative de dissimulation pour se garder le site sous la main pour de futurs pillages ?
Mais revenons aux créatures. Afin d'en savoir plus, Jamin décide par le biais de l'institut Inkari de faire authentifier les différentes découvertes (créatures, mains, crânes, implants) : radiographie faite par le Docteur Edson Salazar, datation au carbone 14, analyse ADN faites par le biais de plusieurs laboratoires, un médecin légiste de la marine, le Dr José Benitez étudiera lui aussi les créatures, le Dr Korotklov de l'université de Saint-Petersbourg, spécialiste en physique, en biochimie et en médecine générale, le docteur Stephen Fratpietro, responsable du laboratoire Paleo-DNA de l'Université de Lakehead, au Canada, et d'autres encore, dont un scientifique français.

Les créatures ont des tailles diamétralement différentes : quelques dizaines de centimètres à plus de deux mètres, des crânes supérieures en taille à l'homme, des os creux à l'instar des oiseaux descendants des sauriens, des crânes possédant deux plaques frontales là où l'homme n'en a qu'une, pas de suture pariétale, les dates au carbone 14 diffèrent, comme si ces êtres avaient fait l'objet de manipulation ou étaient issus de plusieurs espèces.
Jamin raconte ensuite son combat pour préserver la plupart des momies afin qu'elles restent sur place et ne soient pas vendues par Mario à des collectionneurs et puissent continuer à être étudiées. Il nous fait part de la teneur des différents congrès qui se sont tenus en présence de certains scientifiques qui ont participé aux recherches et l'écho qu'ont eu ces congrès sur lui, sur les gens, autour du monde.

Histoire incroyablement édifiante, qui remet en cause ce que l'on sait. Si les détracteurs se font nombreux, il n'en demeure pas moins que de nombreux chercheurs ont vu les momies, ont pu apporter des preuves d'une non-falsification et que d'autres chercheurs aujourd'hui sont décidés à étudier les créatures qui n'ont pas été vendu par Mario le huaquero et qui demeurent à l'université du Pérou. 

Concernant le récit de cette découverte, l'histoire est bien sûr fascinante et facile à lire même si, parfois, on se perd un peu dans la découverte des créatures. Jamin revenant en arrière de temps en temps, ce qui peut rendre un tantinet confus le récit. Ce n'est pas un auteur et cela se voit dans son écriture. Cependant, il a su rendre son histoire passionnante et raconter les faits tels qu'il les a vécus. On n’enlèvera pas une certaine euphorie qui peut se comprendre si les créatures s'avèrent être effectivement ce qu'elles sont et reconnues en tant que telles.
Le plus de ce livre, ce sont les documents des chercheurs qui ont eu accès aux créatures et qui ont étudié les échantillons apportés ici, en complément du récit. Certes, la plupart sont en espagnols, mais avec un traducteur et du copier-coller, il n'est pas difficile de se rendre compte de leur teneur. Alors, il reste que rien n'est prouvé, mais on ne peut que se questionner devant les résultats qui démontrent un pourcentage conséquent différent de l'ADN humain. 
En 2017, un rapport scientifique à l’initiative d’un procureur péruvien avait établi que les prétendus corps d’extraterrestres étaient en fait des "poupées récemment fabriquées, qui ont été recouvertes d’un mélange de papier et de colle synthétique pour simuler la présence d’une peau". "Pour élaborer la structure interne des poupées, des os d’animaux ont été modifiés pour générer une forme humanoïde". Sauf que le rapport du professeur de biophysique qui a examiné des échantillons à Vannes, en France est formel : pas de trace de colle, ni de cellulose. 

Cela laisse donc songeur.
Finalement, à la fin du livre, on le referme en se posant toujours des questions. Je me suis plusieurs fois dit, "non, mais c'est un canular" quand on voit comment se comporte le huaquero et le nombre de ces découvertes qui semble incroyable et facile, surtout. Il sort des créatures comme un magicien sortirait des lapins d'un chapeau. Mais Thierry Jamin fait montre d'un esprit tout autre que le huaquero. Ce qu'il cherche, lui, c'est que les scientifiques étudient ces créatures et démontrent qu'il s'agit bien là, d'une autre espèce. Pas forcément d'alien, mais d'une autre espèce terrienne, peut-être descendante des sauriens à l'instar des primates que nous sommes, descendants des petits mammifères. Et au vu des rapports, le questionnement demeure et on a envie d'en savoir plus et de se dire, et si... et si...
Mais ceci est une autre histoire...

Bref, si vous avez l'esprit ouvert, si vous êtes curieux, si vous vous posez des questions, si vous aimez l'archéologie alternative, si vous croyez que nous ne sommes pas la première espèce sur Terre, alors ce livre est pour vous.
Faites-vous votre propre idée d'ailleurs en allant voir le site web "www.the-alien-project.com" ou vous pouvez voir les photos, les analyses qui ont été effectuées et télécharger les rapports, ainsi que vous rendre sur le site '"The Miles Paper" et y télécharger le rapport en anglais de 266 pages.
A savoir que de nouvelles investigations sont en cours en 2024 par des universitaires américains notamment, sur les momies.

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