10 Septembre 2019
"Les testaments", est la suite de La servante écarlate, dystopie misogyne terrifiante qui s’est érigée en véritable manifeste féministe.
Ce second tome, mis en vente ce mardi en Angleterre, promet d’être un immense succès : il a d'ors et déjà été sélectionné pour le Booker Prize 2019, prestigieuse récompense littéraire britannique et son adaptation en série est déjà en cours.
"Les testaments" suit la voie du précédent roman, dont l'adaptation à succès diffusée en 2017 a relancé les ventes, qui ont atteint les huit millions de copies dans le monde. La traduction française des Testaments paraîtra le 10 octobre.
Avec les Servantes écarlates, les lecteurs découvraient des États-Unis devenus la « République de Gilead », un État totalitaire théocratique où les dirigeants violent, lors de cérémonies religieuses, et avec l’aide de leurs épouses, les femmes qui peuvent procréer (les « Servantes ») afin d'élever ensuite leurs nouveaux-nés.
Une servante tente de rester en vie : June. Dans le premier tome, c’est elle qui fait découvrir, à travers un monologue angoissant, cette dictature misogyne, où on lui impose le rôle de Servante et où on lui retire celui de mère. Car June a deux filles, mais aucun droit sur ces dernières. La première est placée dans une famille, tandis que la seconde sera finalement sauvée et envoyée au Canada.
Les Testaments raconte leur histoire, quinze ans plus tard : à Gilead, chez Agnes, éduquée dans la culpabilisation, entre cours de broderie et mariages forcés ; et au Canada, chez Daisy, ado qui va vite regretter d’avoir trouvé sa vie trop ordinaire.
Mais c’est surtout la voix de la troisième narratrice que le lecteur sera tenu en haleine. Car cette troisième voix est celle de Tante Lydia, la cheffe machiavélique des « Tantes », ce groupe de femmes chargées d’asservir les Servantes, torture à l’appui.
Le lecteur découvrira son passé de femme libre et les étapes de sa transformation en monstre, mue par un instinct de survie face aux hommes tyrans, mais aussi par amour du pouvoir… jusqu’à devenir assez puissante pour faire trembler, à son tour, ceux qui la dominent.
Margaret Atwood a mis près de trente-cinq ans pour écrire cette suite qui révèle les failles du système de Gilead, et qui sera à retrouver dès le 10 octobre en France.
Prix : 22.90€ (Broché) - 14.99€ (epub, mobi)
Critique du livre "Les servantes écarlates"
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