5 Novembre 2019
Sylvain Prudhomme a reçu mardi le prix Femina pour « Par les routes » (Gallimard), un roman aux accents mélancoliques sur l’art de l’abandon. Le Femina étranger a été décerné à l’Espagnol Manuel Vilas pour « Ordesa » (Éditions du Sous-Sol) et le Femina de l’essai à Emmanuelle Lambert pour « Giono furioso » (Stock)
« Par les routes » met en scène un homme d’une quarantaine d’années jamais autrement nommé que « l’auto-stoppeur ». En couple avec une traductrice nommée Marie, père d’un petit garçon, l’auto-stoppeur ne peut s’empêcher de partir régulièrement, pouce levé, au hasard sur les routes de France. L’histoire est racontée par Sacha, un ancien ami de l’auto-stoppeur. Écrivain, Sacha est venu s’installer dans une petite ville du sud-est sans savoir qu’il y retrouverait l’ancien compagnon de jeunesse avec qui, vingt ans auparavant, il avait sillonné la France en auto-stop.
L’un s’est assagi, l’autre, doux et aimant, a toujours pourtant ce besoin paradoxal de bouger, d’aller voir d’autres ailleurs, même si, le plus souvent, ce sont des aires d’autoroutes. « C’était comme s’il avait toujours besoin que sa trajectoire en frôle d’autres », écrit joliment Sylvain Prudhomme en parlant de son auto-stoppeur. Au fil des absences de plus en plus longues et fréquentes de l’auto-stoppeur, Sacha se rapproche de Marie et de leur fils.
Prix : 19€ (Broché) - 13.99€ (epub, mobi)
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