24 Mai 2021
Résumé : À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Auteur : Joël Dicker
Nombre de pages : 672
Editeur : Editions de Fallois
Date de parution : 2012
Prix : 22 euros (Broché) - 11.99 euros (epub) - 9.20 euros (poche)
Gratuit avec Audible
ISBN : 978-2877068635
Avis / Critique :
J'ai mis du temps à vouloir le lire et puis, quelqu'un de ma famille m'a dit "allez, vas-y, tu verras, c'est vraiment très bien".
Bon... Je me suis toujours méfiée des livres récoltant des prix prestigieux et ayant un bon plan marketing (on se souviendra de ma déception avec 50 nuances de Grey) mais après tout, celui-ci m'avait l'air d'un bien autre acabit et la quatrième de couverture laissait présager d'une bonne lecture.
672 pages, ce n'est pas rien pour tenir en haleine les lecteurs.
Alors pari réussi ou pas ?
L'affaire tourne autour de deux écrivains : l'accusé, Harry Quebert et son défendeur et ami, Marcus Goldman. Les deux ont eu la chance de remporter un succès immense dès leurs premiers écrits (eh oui). Seulement voilà, après le succès, c'est le syndrome de la page blanche, la peur de se planter pour le second livre. Si Harry Quebert ne pondra rien de plus, Marcus voit son salut en la possible rédaction de l'affaire qui accuse son ami, et ce, poussé par son éditeur qui le menace de poursuites s'il ne parvient à commettre aucun autre livre.
Marcus s'y attèle donc et cherche les indices, recueille les dépositions, les témoignages et découvre un autre Harry que celui qu'il connait.
Peut-on laisser accuser un homme, un ami qui vous a prodigué ses conseils et qui est à l'origine de votre carrière ? Même si cet ami est tombé amoureux d'une gamine de 15 ans et que celle-ci lui a inspiré son meilleur livre ?
Mais qui est vraiment Marcus et qui est vraiment cette Nola ? La vérité est-elle celle qu'on veut faire croire ou alors plus incroyable qu'il n'y paraît ?
Joël Dickert dresse le portrait de deux écrivains, de leur affres, de leur succès soudain puis de leur questionnement sur la suite de leur carrière. Tout y passe et celui qui écrit s'y reconnaitra sûrement. Mais le portrait de ces écrivains n'est pas ce qui est le plus important. Le plus important, c'est l'affaire. L'affaire Quebert. D'abord, le meurtre de Deborah puis de Nola, la fille de 15 ans que Marcus a aimé comme un fou.
672 pages, je l'ai dit, c'est long pour tenir ses lecteurs en haleine. Et c'est bien là que le bas blesse. Si l'histoire, le scénario est intéressant et bien trouvé, le tout est d'une langueur qui en devient vite monotone surtout dans les 200 premières pages. Des descriptions, des propos inutiles qui n'apportent rien et de temps en temps (quand même) un indice, une piste.
C'est mieux, beaucoup mieux les 300 dernières pages où le rythme devient un tantinet plus soutenu.
Les personnages ne sont pas tous intéressants ni ne donnent envie de les aimer. Il y a d'abord Marcus, le grand Marcus, le formidable, écrivain autosuffisant, homme inintéressant. Son ami Quebert, lui, pas si net que ça. Le flic, grognon, mal embouché ne retient pas l'intention, la victime Nola, qui a subi un drame n'attire pas forcément la larme à l’œil. Seul Caleb, le chauffeur a trouvé grâce à mes yeux.
La fin du livre offre de multiples possibilités et nous promène de l'une à l'autre des hypothèses. Un peu trop peut-être jusqu'à la ligne finale qui, si elle n'est pas originale change des sentiers traditionnels du polar et montre une très belle construction de l'histoire et de l'intrigue.
C'est ce qui en définitive est à retenir de ce livre : la construction de l'intrigue. Tous les indices sont minutieusement posés et se révèle à l'histoire tout doucement, dévoilant chacun une partie de la réponse. Rien que pour cela, ce livre vaut d'être lu.
Bref, si l'histoire vaut que l'on se penche sur ce livre, Joël Dickert à écrit un bon tiers de pages en trop pour rendre son roman vraiment captivant et addictif. Trop long, trop lent, manque d'action mais avec une intrigue très bien tissée.
Un sentiment mi-figue mi-raisin donc.
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Extrait :
Au début de l'année 2008, soit environ un an et demi après être devenu, grâce à mon premier roman, la nouvelle coqueluche des lettres américaines, je fus frappé d'une terrible crise de page blanche, syndrome qui, paraît-il, n'est pas rare chez les écrivains ayant connu un succès immédiat et fracassant. La maladie n'était pas venue d'un coup : elle s'était installée en moi lentement. C'était comme si mon cerveau, atteint, s'était figé peu à peu. A l'apparition des premiers symptômes, je n'avais pas voulu y prêter attention : je m'étais dit que l'inspiration reviendrait le lendemain, ou le jour d'après, ou le suivant peut-être. Mais les jours, les semaines et les mois avaient passé et l'inspiration n'était jamais revenue.
Ma descente aux enfers s'était décomposée en trois phases. La première, indispensable à toute bonne chute vertigineuse, avait été une ascension fulgurante : mon premier roman s'était vendu à deux millions d'exemplaires, me propulsant, à l'âge de vingt-huit ans, au rang d'écrivain à succès. C'était l'automne 2006 et en quelques semaines mon nom devint un nom : on me vit partout, à la télévision, dans les journaux, en couverture des magazines. Mon visage s'affichait sur d'immenses panneaux publicitaires dans les stations de métro. Les critiques les plus sévères des grands quotidiens de la côte Est étaient unanimes : le jeune Marcus Goldman allait devenir un très grand écrivain.
Un livre, un seul, et je me voyais désormais ouvrir les portes d'une nouvelle vie : celle des jeunes vedettes millionnaires. Je déménageai de chez mes parents à Newark pour m'installer dans un appartement cossu du Village, je troquai ma Ford de troisième main pour une Range Rover noire flambant neuve aux vitres teintées, je me mis à fréquenter les restaurants huppés, je m'attachai les services d'un agent littéraire qui gérait mon emploi du temps et venait regarder le base-ball sur un écran géant dans mon nouveau chez-moi. Je louai, à deux pas de Central Park, un bureau dans lequel une secrétaire un peu amoureuse et prénommée Denise triait mon courrier, préparait mon café et classait mes documents importants.
Durant les six premiers mois qui suivirent la sortie du livre, je m'étais contenté de profiter de la douceur de ma nouvelle existence. Le matin, je passais à mon bureau pour parcourir les éventuels articles à mon sujet et lire les dizaines de lettres d'admirateurs que je recevais quotidiennement et que Denise rangeait ensuite dans des grands classeurs. Puis, content de moi-même et jugeant que j'avais assez travaillé, je m'en allais flâner dans les rues de Manhattan, où les passants bruissaient à mon passage. Je consacrais le reste de mes journées à profiter des nouveaux droits que la célébrité m'octroyait : droit de m'acheter tout ce dont j'avais envie, droit aux loges VIP du Madison Square Garden pour suivre les matchs des Rangers, droit de marcher sur des tapis rouges avec des stars de la musique dont j'avais, plus jeune, acheté tous les disques, droit de sortir avec Lydia Gloor, l'actrice principale de la série télé du moment et que tout le monde s'arrachait. J'étais un écrivain célèbre j j'avais l'impression d'exercer le plus beau métier au monde. Et, certain que mon succès durerait toujours, je ne m'étais pas soucié des premiers avertissements de mon agent et de mon éditeur qui me pressaient de me remettre au travail et de commencer à écrire mon second roman.
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