16 Octobre 2017
Résumé : Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D'autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage.
Pas Jeremy Balint.
Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l'élimination de son rival...
Auteur : Jacob M. Appel
Nombre de pages : 352
Edition : La Martinière
Collection : FICTION
Date de parution : 19 octobre 2017
Prix : 21.50€ (Broché) - 15.99€ (epub, mobi)
ISBN : 978-2732485256
Balint.
Rien qu'à ce nom, on sourit. L'auteur, psychiatre, fait là sans aucun doute un clin d’œil à l'inventeur des groupes de supervision et de réflexion à l'hôpital, Michael Balint.
On sent que Jacob M. Appel a pris du plaisir à écrire les pensées et les agissements de ce cardiologue, qui se montre d'un côté, attentif, prévenant avec sa nouvelle conquête et le père de celle-ci, et d'un autre côté, pervers calculateur n'ayant peur de rien pour mener à bien sa quête : assassiner son rival.
Tout est mesuré dans le personnage de Jeremy Balint. L'homme veut réussir son entrée dans le clan des tueurs en série. Il va donc prendre toutes les précautions, élaborer son plan avec minutie, choisir lentement ses victimes, se forger des alibis en béton tout en conservant une image sociale parfaite : père parfait, adorant ses deux filles ; mari attentif faisant semblant de ne rien connaitre des écarts de son épouse ; fils parfait, se rendant près de ses parents tous les samedis ; cardiologue aux petits soins de ses patients.
Mais le remords peut-il quand même surgir ?
Jacob M. Appel amène son récit de la manière que pose son personnage pour tuer, c'est-à-dire, à son rythme. Ici, pas question de démarrer sur les chapeaux de roue. Il nous tisse le contexte, la lente élaboration qui s'opère dans l'esprit du cardiologue, comment celui-ci envisage la mise en œuvre du premier crime, puis les pensées qui en découlent jusqu'au suivant, etc.
Jeremy Balint n'est pas forcément sympathique. Il a l'humour caustique, voire même irrévérencieux parfois. Il joue, se délecte de sa nouvelle facette, se libère des contraintes au fur et à mesure qu'il tue et se prend au jeu, alors même que sa carrière professionnelle s'envole, et que les obligations s'invitent.
Mais il y a toujours un œil pas loin qui observe.
Un œil.
Un voisin, une voisine, quelqu'un d'autre ?
Un livre qui se lit bien, avec quelques petites redites au début quand le personnage de Balint pense au meurtre libératoire, mais cela n'enlève rien au récit plutôt bien bâti.
Merci à notre partenaire, l'agence de communication, Anne et Arnaud
Il avait décidé comment. Restait à déterminer où.
Balint investit dans un atlas routier qu'il dénicha dans une station-service. Il aurait pu chercher sur internet mais il ne voulait pas laisser de traces. Les preuves indirectes avaient envoyé autant d'hommes en prison que les témoins oculaires. Il décida de graviter autour de New York, avec Manhattan pour centre, les villes de banlieue comme rayons. Les distances étaient plus grandes qu'il ne l'aurait souhaité - deux heures et demie de Laurendale, presque trois ans en allant jusqu'au comté de Fairfield, - mais ça restait acceptable. Il avait hésité avec la banlieue de Philadelphie mais il avait grandi près du comté de Bucks et il fallait absolument éviter le moindre lien avec les scènes de crimes. Choisir entre la banlieue de New York ou celle de Philadelphie le plaçait justement au-dessus de l'assassin ordinaire, qui n'aurait pas cherché à sortir de Laurendale et ses environs. Il se serait contenté d'un meurtre au nord de New Jersey, un à Trenton, puis un à Atlantic City, et la police n'aurait eu qu'à sortir un rapporteur et une ficelle pour cibler le suspect. Les recherches de Balint avaient confirmé ses soupçons : la majorité des criminelles n'étaient pas de grands esprits. En reportant le lieu des crimes sur la carte, neuf fois sur dix on pouvait deviner l'adresse du meurtrier dans un rayon de moins d'un kilomètre.
La première règle que s'imposa Balint concernant le choix des victimes, fut de ne pas se laisser dominer par ses émotions. Il ne devait pas renoncer à en tuer certaines parce qu'elles s'occupaient d'enfants ou de personnes âgées. S'il voulait vraiment réussir, il devait accepter de s'en prendre à des nonnes, des maîtresses de maternelle, des pompiers, des vétérans infirmes, des veuves, et même des femmes enceintes ou des adolescents , tous avec la même voracité. Il éviterait cependant les jeunes enfants pour une raison très pratique : il redoutait que le meurtre d'écoliers puisse avoir une incidence sur le profil psychologique que dresserait inévitablement la police. Il souhaitait que les autorités se mettent en quête d'un marginal désabusé ou d'un clochard - c'est souvent là qu'on trouve les tueurs en série. Les tueurs d'enfants, eux, rôdent dans toutes les strates de la société. La priorité de Balint consistait à tuer Sugarman sans se faire prendre. Pour cela, il était obligé de sélectionner d'autres cibles au préalable. Vulnérables. Cela impliquait de plus grands risques mais il refusait de jouer à la roulette russe avec l'avenir de ses filles.
Extrait issu de la version broché.
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