11 Octobre 2016
Résumé : Pour nous une seule histoire existait : celle de l'Humanité. Mais il y a eu LA rencontre. Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée.
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Auteur : Bernard Werber
Nombre de pages : 320
Editeur : Editions Albin Michel
Collection : Litt. Générale
Date de parution : 28 septembre 2016
Prix : 20.90 euros (broché) - 14.99 euros (epub)
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Avis / Critique :
Bastet est un chat. Elle vit chez l'humaine Nathalie et assiste depuis le balcon à un attentat contre une école maternelle. L'espèce humaine l'intrigue. Bastet voudrait pouvoir communiquer avec celle qu'elle appelle sa servante. Sur l'autre balcon, il y a Pythagore, un chat siamois dont le front est recouvert par un petit triangle violet. Dessus, un branchement usb qui lui permet de comprendre ses maîtres. Bastet est fascinée par cette possibilité, ce troisième oeil. Avec l'aide de Pythagore, elle va parvenir à connaître l'histoire des chats à travers les âges, comment d'espèce vénérée, ils ont été rejetés puis aimés à nouveau par l'espèce humaine.
Mais voilà qu'une guerre civile qui devient mondiale ravage le monde de sa maîtresse.
Bastet et Pythagore parviennent à s'enfuir.
La France est décimée, les chats se réfugient en groupe, les rats pullulent les rues, les humains rescapés se sont regroupés et mangent ce qu'ils trouvent...
Mais un nouvel âge peut naître. Un âge où le chat pourrait communiquer avec l'homme.
Les deux espèces vont-elles pouvoir s'entraider pour survivre au milieu du chaos ?
Livre d'anticipation (souvent philosophique), livre plein d'amour pour l'espèce féline, livre plein de sagesse aussi, Bernard Werber poursuit son chemin vers le questionnement intérieur en s'appuyant sur des faits courants et en posant une alternative.
Il est parti d'une situation : un attentat, puis deux, entrainant une guerre civile et religieuse. Les hommes pillent, tuent, entrainant un maëlstrom de conséquences qui les amènent au bord de l'extinction.
Et si...
Et si, un chat, puis deux, pouvaient comprendre leur rôle sur terre et le rôle de l'homme. Et si le chat pouvait à son tour devenir le professeur de celui qui s'est posé comme étant son maître à travers l'histoire ?
Et si la vie, la terre décidait de redistribuer les cartes ?
Deux espèces totalement différentes mais diamétralement unies, peuvent-elles collaborer contre un ennemi commun, se comprendre, et fonder un nouveau monde ?
Un livre plein de noirceur, mais plein d'espoir aussi. L'idée originale de Bernard Werber est d'avoir pris pour postulat de départ, que l'héroïne serait Bastet. Le lecteur suit donc les découvertes de ce chat qui se place alors comme narratrice du roman. C'est souvent bien vu. Les propriétaires de chat reconnaitront nombres de comportements de leur félin favori. Le bémol que je mettrais a consisté dans ce besoin qu'à eu Bernard Werber de vouloir par moment que le chat imita les manières de l'être humain (je pense à la scène d'amour entre les deux chats qui m'a semblé peu approprié et surtout pas du tout nécessaire, voire même déplacée).
Une lecture en tout cas qui fut plaisante.
Une fois pris dans l'histoire, il sera difficile pour le lecteur de s'en extirper avant de connaitre la fin et le tout en frissonnant tour à tour de joie, de peur, en vivant les aventures de Bastet.
Pour ma part, c'est un bon Werber.
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Extrait :
Nathalie ronfle la bouche ouverte, les cheveux ébouriffés, les paupières légèrement frémissantes.
Je me mets à ronronner près de ses oreilles.
Dors, servante humaine, pendant que ton monde est en train de s’effondrer sous le coup du terrorisme et de la guerre. Ne t’inquiète pas, Pythagore et moi, nous sommes là, instruits et prêts à agir.
Alors que l’aube se lève, je décide d’entamer moi-même un petit somme afin de réunir mes idées et mes forces. Je m’installe dans mon panier et plonge lentement dans le sommeil en pensant à Pythagore. Je n’arrive pas à croire qu’il suffit d’avoir un trou dans la tête pour comprendre les hommes.
Non, il y a forcément autre chose. Il a parlé d’un secret. Je veux le découvrir.
Pythagore connaît les noms et les usages des objets humains, les noms des animaux, la signification du comportement des hommes. Moi je ne connais que le nom des personnes qui m’entourent, à force de les entendre répétés.
Je finis par m’endormir complètement.
Dans mon rêve je vois des poissons comme Poséidon sortir de l’eau pour ramper sur le sol dur. Je les touche avec ma patte. Puis je vois ces poissons se transformer en lézards. Je les attrape et je leur coupe la queue, mais celle-ci repousse. Ensuite je vois les lézards grandir pour devenir géants. Je m’enfuis. Puis une étoile filante vient frapper la Terre. Le ciel devient noir et tous les grands lézards meurent. Apparaissent alors, sortant des herbes, des petits et des grands humains et des petits et des grands chats. Les grands humains sont évacués par les petits humains. Les grands chats sont repoussés par les petits chats. Les petits humains nourrissent les petits chats qui les aident en tuant des souris qu’ils offrent aux humains, et ceux-ci les remercient en retour en s’endormant dans des trous sous terre à leur côté.
Puis dans mon rêve apparaît Pythagore poursuivi par un chien, je le sauve et nous faisons l’amour.
Pythagore me mord le cou.
Je suis réveillée par la sonnerie de la porte d’entrée.
Je bâille, m’étire, me sens parfaitement bien.
C’est encore Thomas, le mâle de ma servante. Celui-là je ne l’aime décidément pas. Ils parlent dans leur langage d’humains, puis vont dans la cuisine pour manger des aliments marron qui sentent la viande chaude accompagnés de rubans blancs et mous qui ne sentent rien. Ensuite, ils plongent leurs cuillères dans des pots de crème jaune qu’ils mangent goulûment. Ma servante pense à me nourrir, ainsi que Félix, mais je sens qu’elle vibre différemment du fait de la
présence de son mâle. Pour ma part, j’attends la nuit pour retrouver le mien.
Je décide de tourner autour de leurs jambes pour me frotter contre eux et les imprégner de mon odeur. Comme ils continuent de manger sans me prêter attention, je sors mes griffes et racle le bois de la chaise. Thomas consent enfin à s’intéresser à moi. Il prononce mon nom et sort de la poche de sa veste un tube argenté. Il répète mon nom puis soudain fait jaillir de son tube… un rond de lumière rouge qui vient illuminer le sol. Non seulement c’est très beau, mais en plus cela bouge dans tous les sens d’une manière qui est loin de me laisser indifférente. Je bondis, mais à peine l’ai-je approché que le rond rouge est parti sur le mur. Je saute bien haut, le rond rouge est sur le rideau. Je tente d’attraper le rond sur le rideau, sur la chaise, puis sur le divan, puis devant moi, puis loin de moi, puis au plafond, puis… sur ma propre queue. Cette fois-ci je ne veux plus le laisser filer alors je mords très fort ma queue, ce qui me fait hurler de douleur. Le rond rouge a disparu…
Les deux humains me montrent du doigt et font des clappements de bouche très bruyants.
Je suis vexée et en même temps j’ai honte d’avoir eu la faiblesse de m’être prêtée à ce jeu stupide.
Personne n’a le droit de m’humilier ainsi. A fortiori pas des humains qui sont uniquement censés me servir.
Je rumine dans mon coin ma vengeance pendant qu’à nouveau, ayant fini de manger, les deux humains vont s’installer dans le salon pour scruter une fois de plus leur abominable télévision.
J’observe moi aussi la succession d’images. Maintenant, grâce à Pythagore, je sais que ce sont des humains qui s’entretuent très loin, dans d’autres villes. Les scènes de guerre sont entrecoupées par l’intervention d’un présentateur assis, qui parle sur un ton monocorde, épaules carrées, poils laqués sur la tête, comme s’il n’était pas vraiment concerné par les images choquantes qui défilent. Il sourit en permanence.
Cette fois-ci Nathalie se domine et aucun liquide ne coule de ses yeux. En fait je crois qu’elle commence à s’habituer à la violence.
Puis apparaissent à nouveau des images de football et je les sens complètement excités. Thomas parle en direction de la télévision. Il se lève, soupire, semble vivre quelque chose d’émotionnellement bien plus fort que la guerre.
Je profite de cette diversion pour opérer sans plus attendre mes représailles et uriner dans ses chaussures qu’il a déposées dans l’entrée, comme à son habitude, pour ne pas salir.
Ensuite je m’installe dans un endroit hors de portée : le sommet du réfrigérateur, et j’attends. Lorsque Thomas découvre mon petit cadeau, arrive ce que je subodorais : il crie, court, tape du pied, s’énerve, montre les chaussures, prononce mon nom sur un ton franchement hostile. Nathalie lui répond par des phrases où mon nom est à nouveau répété, mais de manière beaucoup plus sympathique. Cela ne le convainc pas. Il me cherche partout et je me recroqueville un peu plus pour qu’il ne me voie pas.
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