8 Mars 2020
Résumé : Que faire quand l'État perd la boule ? La France, il y a un siècle, a fait l'expérience d'un président fou, Paul Deschanel, tombé du train présidentiel en pyjama... Les services de l'Élysée profitèrent d'un moment de lucidité pour lui faire signer une lettre de démission. Le problème est plus difficile à régler quand le chef de l'État est un monarque héréditaire de droit divin...
Auteur : sous la direction de Bruno Fuligni
Nombre de pages : 272
Édition : The first
Collection : Historissimo
Date de parution : 16 janvier 2020
Prix : 18.95€ (Broché) - 13.99€ (epub, mobi)
ISBN : 978-2412037546
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Nouvel opus de l'équipe réunie, sous l'égide de l'historien Bruno Fuligni, qui nous livre cette fois "les rois fous de l'histoire", en 14 portraits.
Petits ou grands hommes qui ont marqués les années glorieuses ou non de leur pays, nous visitons tour à tour dans ce recueil, Rome, la Turquie, l'Angleterre, la France, le Danemark, l'Espagne, la Russie, Haïti, l'Allemagne, la Mongolie, l'Afrique, et la Corée du Nord.
L'ouvrage commence par Caligula, successeur de Tibère, rescapé de la cour de ce même Tibère, surnommé par les légionnaires qui lui avaient tissé un petit uniforme à sa naissance, la "bottine" ou Caligula, connu dans l'histoire pour ses histoires d'incestes avec notamment sa sœur Drusilla et ses constructions pharaoniques qui ne servaient à rien sinon à son bon plaisir. Il fut aussi amoureux des joutes de gladiateurs et n'hésita pas à se servir parmi le peuple, les sénateurs, pour son sport favori.
L'ouvrage se poursuit avec Héliogabale, l'empereur fou qui, en seulement quatre ans de règne, fera immoler nombre d'animaux, offrira des sexes d'hommes à son dieu "Elagabal", se fera lui-même circoncire et lier les testicules et voudra changer de sexe, nommera ses favoris aux postes des sénateurs et mettra sa mère à la tête du Sénat, une première !
Puis, vous découvrirez les affres des victimes du calife fou : Al-Hakim qui va se comporter en despote sanguinaire, alternant des accès de violence avec des marques de générosité, multipliant les excentricités, mais tuant plus de 18 000 personnes sous son règne et tombant jour après jour dans la démence.
Viendront ensuite Andronic Comnène, l'empereur d'orient ; Charles VI connue pour sa maladie mentale et ses crises de démence qui pouvaient durer plusieurs mois ; Jeanne la Folle, qui, selon la légende, se baladera au travers de l'Espagne avec le cadavre de son mari, Philippe le Beau, mais qui sera plongée comme nous le montre l'auteur, Claude Suétel, dans la folie surtout par les autres qui ont malmené cette femme fragile psychologiquement ; Ivan IV le terrible tsar de Russie, le rigolo sanguinaire ; George III d'Angleterre, qui passa les trente dernières années de son règne en proie à la folie à cause d'une maladie, la porphyrie non connue à l'époque ; Faustin Soulouque, qui de paysan devint le Napoléon Tahitien, adepte de vaudou, et aimant outrageusement le luxe jusqu'à voler toutes les richesses de son peuple ; Louis II de bavière, l'incompris, fou des arts, incroyablement romantique, homme rêveur et terriblement mélancolique qui mourra dans des circonstances étranges ; Paul Deschanel, le président français qui quitta un soir le wagon de son train en sautant par la fenêtre et fut frappé d'amnésie en raison du stress de la fonction ; Roman Fiodorovitch Von Ungern-Sternberg, le tsar des cosaques bouriates, un groupe de mongol vivant en Russie, qui créa un vaste état grâce à ces faits de guerre et ses faits de sang et se rêvait en descendant de Gengis Khan ; Kim Il-Sung, le père de la Corée du Nord, tyran ubuesque, communiste qui dû sa chance à la guerre sino-japonaise, devint premier ministre de la toute nouvelle Corée du Nord avant de devenir le "Grand Leader de la patrie" et de se faire traiter de Dieu vivant par une population en proie à une dictature totalitaire que poursuit aujourd'hui son petit fils ; la fin de l'ouvrage se concluant par Bokassa 1er.
Vous l'aurez compris, l'équipe réunit autour de Bruno Fulini nous offre ici un panel de rois fous, de dictateurs, de présidents, de tyrans, qui ont jalonné l'histoire du monde. Certaines histoires sont réellement passionnantes, truffées d'anecdotes, ponctuées d'humour, d'autres, seront un peu moins intéressantes, mais personne ne pourra rester indifférent devant la folie de certains de ces hommes et du nombre de leurs victimes. Car, des victimes il y en aura, pour certains, et des wagons. D'autres, nous feront sourires, à l'instar du jeune Héliogabale. Des histoires inimaginables pour certains, amusantes pour d'autres, poignantes aussi par moment. Cet opus "Les rois fous de l'histoire" est plutôt agréable à lire dans son ensemble, on y apprend nombre d'anecdotes, on découvre même certains personnages quelque peu oublié depuis.
Un moment de plaisir certain au fil des lignes, mais comme pour tous les livres écrits par l'équipe dirigée sous la direction de Bruno Fulini, il s'agit ici de résumé de l'histoire de ces personnages. Un coup d’œil en somme, une première approche, une mise en lumière, un condensé qui sera à poursuivre par des livres plus complets pour les portraits qui vous intéresseront.
Un livre qui apporte de la connaissance, avec des histoires plutôt bien narrées dans l'ensemble, des chapitres plutôt courts qui permettront au lecteur d'en lire une par soir, dans le métro ou le RER.
Laissez-vous donc emporter par ces histoires de phobie, de mégalomanie, de folie royale avec ces "Rois fous de l'histoire".
Livres écrit sous la direction de Bruno Fuligni :
- Les affreux de l'histoire
- L'évêque Cochon et autres noms ridicules de l'histoire
- Les illuminés de l'occulte
- Les grandes hystériques
- Les aristos du crime
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Critique de "Les rois fous de l'histoire" - Bruno Fuligni - audetourdunlivre.com
Le vingt-huitième jour du mois de ramadan, 386 de l’Hégire – soit le 14 octobre 996 de l’ère chrétienne –, le calife al-Aziz Billah, imam des ismaéliens, s’éteint à Bilbéis, au sud-est du delta du Nil. Son fils, Abou Ali Mansour, n’a encore que onze ans et cinq mois, mais il n’oubliera jamais cette poignante scène d’adieux, prélude à son propre avènement : « Mon père m’a appelé avant sa mort. Son corps était nu, à l’exception des bandages et des guenilles. Il m’a étreint et m’a embrassé en me disant : “Je suis affligé pour toi, bien-aimé de mon cœur.” Ses yeux étaient pleins de larmes. » Un peu plus tard, alors que l’enfant est sorti pour jouer, Bardjawan, l’intendant d’al-Aziz, le rejoint : « Bardjawan est venu vers moi alors que j’étais au sommet d’un sycomore qui se trouvait dans la cour de la maison. Il m’a dit : “Descends mon garçon, que Dieu nous protège tous.” J’ai mis pied à terre. Il a posé le turban orné de diamants sur ma tête, a embrassé le sol devant moi en ajoutant : “Que la paix soit sur toi, Commandeur des croyants, miséricorde et bénédiction de Dieu.” »
Ainsi s’ouvre le règne de celui que son biographe français de référence, Antoine-Isaac Silvestre de Sacy, flétrira comme « le plus barbare et le plus insensé des tyrans dont la mémoire ait souillé les annales du mahométisme ».
Nul, pourtant, ne semble contester les droits du jeune Ali Mansour à la succession. Dès le lendemain, avec son armée, celui-ci fait au Caire une entrée fastueuse. En tête de la procession, un chameau porte le corps du monarque défunt, placé dans une riche litière couverte. Derrière lui, l’adolescent a revêtu une robe unie sous son armure, une lance à la main, l’épée suspendue à son cou. Le jour suivant, 16 octobre, il est solennellement intronisé en tant que calife et seizième imam des ismaéliens. Il reçoit alors le titre honorifique d’« al-Hakim bi-amr Allah – Souverain par la volonté de Dieu », sous lequel il s’inscrira dans l’histoire.
C’est à la mort de Mahomet, en 632, que l’un de ses compagnons, Abou-Bakr, a pris la dignité de calife, c’est-à-dire « successeur ». Mais certains croyants contestent ce coup de force et lui préfèrent Ali, qui est à la fois le cousin et le gendre du prophète, puisqu’il a épousé sa fille, Fatima. L’assassinat d’Ali puis le martyre de ses fils Hassan et Hussein rendront les deux camps irréconciliables. Tandis que les sunnites – ou « partisans de la tradition » – reconnaissent la prééminence des califes omeyyades, puis abbassides, les « disciples d’Ali » – ou chiites – demeureront fidèles à leurs imams, souverains temporels et guides spirituels, désignés au sein de la descendance du fondateur de l’islam. À la suite de désaccords ultérieurs, le chiisme se fragmentera à son tour en plusieurs sectes…
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