28 Avril 2024
Résumé : Le journaliste-enquêteur Christian R. Page nous entraîne dans les sillons de faits inexpliqués et étranges. Il fouille les archives, les dossiers de la police, interroge les principaux témoins, les autorités, les experts et, chemin faisant, nous fait partager ses émotions, ses doutes, ses questionnements et son espoir d'en arriver à une juste compréhension. Ses conclusions sont éclairantes, solides et souvent stupéfiantes.
Auteur : Christian R. Page
Nombre de pages :
Édition : Publistar
Date de parution : 6 octobre 2011
Prix : 13.99€ (epub, mobi)
ISBN : 978-2895623816
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Phénomènes paranormaux, OVNI, maisons hantées, télépathie, clairvoyance, réincarnation, etc. La majorité de ces phénomènes échappent à toute vérification en laboratoire à cause de leur aspect spontané. A ce jour, seuls quelques uns de ces phénomènes ont pu être documentés de façon rigoureuse.
Cela fait une quarantaine d'années, maintenant, que Christian R. Page, journaliste professionnel, s'est mis à enquêter sur des centaines d’énigmes, et si dans certains cas, il a trouvé la solution, dans d'autres, il a fait chou blanc.
Christian R. Page, a été enquêteur pour diverses associations ufologiques au Canada ou de recherches sur les phénomènes paranormaux. Il a également été réalisateur et interviewer pour une série documentaire ayant trait au paranormal : Les dossiers du mystère.
Sa première incursion dans cet univers remonte à l'été 1976. A l'époque, l'auteur, adolescent, marchait le long de la route près du nord de la frontière américaine quand une voiture est arrivée sur lui. Une fraction de seconde avant que la collision ne se produise, Christian R. Page, s'est senti soulevé dans les airs, aspiré vers le haut dans une bulle et a vu la voiture passer sous lui. Une fois la voiture passée, il est tombé dans le fossé et s'est alors senti tiré par des mains invisibles et transporté sur une distance d'environ 30 mètres. Assis, sans encombre, cet évènement a conduit l'auteur à découvrir le paranormal.
22 jours plus tard, le journal "Le Canada Français" publiait une série de témoignages sur des résidents de Sabrevois, qui avaient vu des OVNIS à la même date que l'incident arrivé à Christian R. Page. Contactant l'organisme UFO-Québec pour en savoir plus, il se voit rejoindre les rangs dudit organisme. Sa carrière d'enquêteur commence alors. Il va dès lors, tenter de démontrer ce qui est explicable et ce qui demeure un mystère.
Dans ce livre, il revient sur l'histoire de Doris Blither, une américaine dont la maison, au milieu des années 70, a été le théâtre de manifestations étranges et d'agressions physiques. Cette histoire a servi de canevas au roman "The Entity" porté à l'écran en 1981. Dans le même genre, il relate l'affaire de la jeune Roumaine Eleanore Zugun, victime d'attaques répétées d'une entité invisible qui va lui laisser des marques sur le corps comme des morsures. Les attaques vont s'arrêter à la puberté de la jeune fille. Ces attaques étaient-elles le fait inconscient des personnes elles-mêmes, d'une certaine somatisation ? Le mystère reste entier.
Tout comme l'est l'affaire Ronald Hunkeler, qui fait l'objet d'un long chapitre. Ce jeune garçon âgé de 14 ans en 1949, est lui aussi en proie à des manifestations qui vont s'étendre à sa maison et à ses proches et qui inspirera le film "L'exorciste". Après étude, il s'avèrera que l'enfant était colérique et caractériel vivant dans une famille dysfonctionnelle. Il était violent et cruel et il lui arrivait d'être sadique envers des animaux et aimait bien attirer sur lui l'attention. Les phénomènes de l'adolescence de Hunkeler ont été pris en charge par des religieux qui ont interprété son attitude de rébellion exacerbée comme des manifestations diaboliques.
Christian R. Page, s'attaque ensuite au phénomène des ectoplasmes et moulages spirites qui ont fait les grandes heures de la fin des années 1800, en relatant notamment les expériences de Frank Kluski examiné par les scientifiques de l'IMI (l'institut métapsychique international). Si les ectoplasmes relevés sur les photographies d'alors font l'objet d'une explication, les moules des mains de Kluski demeurent, à ce jour, inexpliqué.
Un chapitre est consacré à l'apparition d'OVNIS au-dessus de Montréal, le 7 novembre 1990, par des dizaines de témoins, dont des policiers et l'absence de trace sur les radars des contrôleurs aériens. Si les journaux d'alors ont tourné l'affaire en dérision expliquant alors qu'il s'agissait probablement d'un plafond nuageux, de Jupiter, d'un orage, ou même d'une aurore boréale, le mystère reste en fait entier et il s'avère que des années plus tard, il fut reconnu qu'il s'agissait probablement de l'apparition d'un objet inconnu.
A la suite de cette affaire d'Ovni, Christian R.Page aborde l'affaire d'abduction de Betty et Barney Hill et s'il ne doute pas qu'il se soit passé quelque chose, qu'ils ont observé un phénomène ovni, il démonte certains autres aspects de l'affaire en démontrant que les séances d'hypnose régressive ont pu fausser la mémoire respective du couple et rappelle qu'à l'époque, un épisode de "The Outer Limits" diffusé le 10 février 1964, semble très similaire à l'affaire de l'abduction.
Christian R. Page aborde ensuite le travail des médiums détectives, Irène Hugues ou Dorothy Allison dont les exemples qu'il donne sont assez bluffants et inexplicables. On pense en France à Geneviève Delpech qui aide la police sur certaines affaires. Il s'intéresse également aux apparitions du Sasquash, dont les empreintes retrouvées semblent montrer qu'il existe bien un grand singe dans les forêts inhabités de Colombie-Brittanique, des Rocheuses, à contrario des vidéos ou des poils qui semblent être des fakes. C'est au tour ensuite du Démon de Dover, de la Bête du Gévaudan, de Jack l'éventreur et enfin du mystère de la Sainte lance.
Christian R. Page signe ici donc le premier des trois ouvrages qu'il a consacré à expliquer des phénomènes paranormaux. Ce qu'on aime ici, c'est qu'il n'a pas d'à priori mais prend chaque affaire comme elle est en la racontant, puis cherche à les comprendre avec la science d'aujourd'hui, donnant la parole à des experts susceptibles de démontrer leur véracité ou non. Il en déconstruit donc certaines et en accrédite d'autre, apportant la preuve que certains phénomènes sont vraiment inexpliqués et permettant par ce biais de démontrer que tout ne peut pas trouver de réponse, qu'il se passe vraiment parfois des choses, des évènements incroyables que l'être humain ne peut expliquer.
Bien écrit, Christian R. Page rend ses enquêtes intéressantes même, si parfois, on peut avoir du mal à s'y retrouver, car il lui arrive de faire des allers et retours entre des faits. Cela se lit tout seul et il est intéressant de voir qu'ici, il n'y a
A chaque fin de chapitre, des liens renvoient vers des articles ou des livres pour approfondir le thème et les affaires abordés par Christian R. Page.
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L'enquêteur du paranormal, de Christian R. Page - www.audetourdunlivre.com
Détectives PSI
Le 5 octobre 1970, le Front de libération du Québec (FLQ) enlève le diplomate britannique James Richard Cross. Deux jours plus tard, des membres d’une autre cellule du FLQ kidnappent Pierre Laporte, ministre provincial du Travail et de l’Immigration. Une semaine passe, et la police est toujours sans nouvelle des deux hommes. C’est alors que Robert Cummings, un journaliste de la radio de CJCI, de Prince George (Colombie-Britannique), contacte en ondes la sensitive1 américaine Irene Hughes. De son domicile de Chicago (Illinois), la voyante soutient que James Cross est toujours vivant, mais que ses «vibrations» sont beaucoup moins bonnes dans le cas de Pierre Laporte. Elle ajoute que la date du 6 novembre jouera un rôle important dans le dénouement de l’affaire.
Le 17 octobre suivant, le corps du ministre Laporte est retrouvé dans le coffre d’une Chevrolet abandonnée près de l’aéroport de Saint-Hubert. L’homme a été étranglé. Devant l’acuité d’au moins une partie des prédictions, Cummings contacte à nouveau la sensitive. Celle-ci lui annonce que Cross est détenu dans un édifice à logements de trois étages, en briques rouges, situé à quelque 8 kilomètres au nord-est de Montréal. Cummings en informe les autorités, qui le prennent visiblement pour un hurluberlu. On lui dit qu’il serait plutôt mal avisé de laisser la Police de Montréal et la Sûreté du Québec se faire guider par une «voyante extralucide». On va même jusqu’à lui conseiller d’éviter le thème de l’enlèvement des deux hommes dans son émission, prétextant que ce genre d’intervention pourrait nuire à l’enquête.
Le 6 novembre, comme l’avait prédit Irene Hughes, la police de Montréal procède à l’arrestation d’un des ravisseurs. C’est un bond de géant dans l’enquête. Un mois plus tard, Cross est retrouvé sain et sauf. Il racontera aux enquêteurs avoir été gardé captif pendant soixante jours dans un triplex en briques rouges – situé au 10945, rue des Récollets, à Montréal-Nord – un édifice situé à 6,5 kilomètres au nord-est du centre-ville de Montréal.
Le 15 mai 1976, à Staten Island, l’une des communautés urbaines de la ville de New York, une adolescente de quatorze ans, Susan Jacobson, disparaît mystérieusement. Trois semaines plus tard, la sensitive américaine Dorothy Allison (1925-1999) déclare aux policiers chargés de l’enquête que la jeune femme, contrairement à leurs soupçons, n’est pas en fugue, mais a plutôt été assassinée. Le corps, précise-t-elle, se trouve en un lieu marqué des lettres M-A-R; de cet endroit, on peut voir deux églises à double clocher, deux ponts et une voiture carbonisée. Elle affirme aussi que l’assassin était bien connu de la victime. Sur le coup, les recherches ne mènent nulle part, et la police, toujours convaincue qu’il s’agit d’une fugue, passe l’affaire à l’escouade des mineurs. Le 23 mai 1978, vingt-deux mois après la disparition, trois gamins découvrent dans un puits asséché les restes de la jeune Jacobson. De l’endroit, on peut voir une automobile calcinée, deux ponts et, de l’autre côté de la baie, deux églises à doubles clochers. Sur les lieux, on note aussi un gros rocher marqué à la peinture rouge des lettres M-A-R. Six semaines plus tard, la police procède à l’arrestation d’un garçon de dix-huit ans. Il s’agit du petit ami de la victime. Il sera accusé de meurtre prémédité3.
Le 9 août 1983, une fillette de six ans, Mélanie Decamps, disparaît du parc des Voltigeurs, à Drummondville. Rapidement, des équipes de recherche, dirigées par la Sûreté du Québec, entreprennent de ratisser le secteur. Hélas, l’enfant demeure introuvable. Puis, huit jours plus tard, un groupe de passionnés d’insolite, formé principalement de l’ufologue François Bourbeau et de deux hypnothérapeutes de Québec, les frères Yvon et Yvan Gagnon, décide de placer sous hypnose un médium de Saint-Jérôme, que, par respect pour sa vie privée, nous nommerons ici Monsieur X. Les enquêteurs espèrent que l’induction hypnotique augmentera la réceptivité de Monsieur X et lui permettra de voir où se trouve la petite Mélanie. D’une voix remplie d’émotion, le médium annonce que l’enfant est morte et que son corps se trouve dans un boisé situé à 7 kilomètres du parc des Voltigeurs. François Bourbeau en informe aussitôt la Sûreté du Québec, mais les enquêteurs au dossier ne lui prêtent qu’un intérêt poli.
Quatre jours plus tard, le corps de Mélanie Decamps est retrouvé attaché à un arbre, dans un boisé situé à 6,43 kilomètres du parc des Voltigeurs4.
Simple coïncidence? Les frères Gagnon auront bientôt l’occasion de récidiver.
Le 1er novembre 1984, trois enfants disparaissent sur l’île de Montréal: Wilton Lubin (douze ans), Sébastien Métivier (huit ans) et Maurice Viens (quatre ans). Cinq jours plus tard, les frères Gagnon décident de refaire avec Monsieur X l’expérience de la voyance sous hypnose. Les propos du médium laissent malheureusement présager le pire. «Il est mort, annonce Monsieur X. Vous devez désormais chercher un cadavre… Son corps est couvert de marques, il a été battu par un homme… Je vois une vieille maison abandonnée, une route isolée. Il y a de l’eau, comme une rivière pas loin.» Le lendemain, sur les indications de Monsieur X, Yvan Gagnon et Steve Lynch, un policier en congé et ami de l’hypnothérapeute, retrouvent le corps du jeune Maurice Viens. L’enfant gît face contre terre, à demi nu, dans une cabane abandonnée à Saint-Antoine-sur-Richelieu. Comme le démontrera l’autopsie, l’enfant a été battu à mort avant d’être abandonné. L’affaire semble trop invraisemblable; les autorités veulent connaître la version de Monsieur X. On le suspecte d’avoir pris part à l’horrible crime. Comment, en effet, l’homme aurait-il pu connaître tous ces détails s’il n’est pas lui-même l’assassin? Le médium proteste et clame son innocence. À l’issue d’un interrogatoire, le sensitif est relâché, lavé de tout soupçon.
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