29 Mars 2020
Résumé : C'est en traînant des pieds qu'Agatha Raisin se rend au mariage de son ex, James Lacey. Elle en pince encore pour celui qui l'éclabousse avec son nouveau bonheur. Le jour des noces, coiffée de son plus beau chapeau, Agatha jubile de voir que l'autel est vide : la mariée n'est pas là ! Et pour cause, elle a été retrouvée avec une balle dans le corps avant même de pouvoir dire « oui ».
Auteure : MC Beaton
Nombre de pages : 288
Édition : Albin Michel
Collection : A.M.BEATON M.
Date de parution : 4 mars 2020
Prix : 14€ (Broché) - 9.99€ (epub, mobi)
ISBN : 978-2226444158
______________
Cette fois Agatha Raisin, notre détective en jupon doit goûter les affres du mariage de son ex, James Lacey. Peinée dans un premier temps par cette situation ou par idée de revanche, elle tient à lui montrer qu'il a loupé sa chance avec elle et qu'elle est capable de s'intéresser à ce qu'il aime : l'histoire des batailles. Elle se rend donc sur les lieux qu'il privilégie : en Turquie et Croatie et a la surprise, ou la malchance, de le voir débarquer avec sa future femme. Ni une ni deux, elle retourne dare-dare en Angleterre d'autant que le mariage ne vas pas tarder, et que, comme tout le village de Carsely , elle est invitée.
Le jour J, James lui avoue qu'il ne souhaite plus s'unir à sa dulciné du moment et patatras, voilà que la fiancée en question est tuée. Forcément, la police s'intéresse alors au futur ex mari et à Agatha avant de finir par les dédouaner. Mais notre détective ne veut pas en rester là et décide, une fois encore de se mêler de l'affaire et d'enquêter sur la victime une nymphomane notoire, sur les parents de celle-ci, puis un ex-amant français, un gardien, jusqu'à ce qu'un deuxième meurtre n'arrive, puis un troisième.
Aidée par Toni, la jeune détective qu'elle a réembauché, par Sir Charles, lecomte et amant accessoire qui squatte chez elle, Roy le marketeur de Londres, et Bill le policier, Agatha tente de trouver qui se cache derrière ces meurtres tout en continuant de mener sa vie au cœur de son village. Armée de sa jalousie envers la gente féminine plus jeune, de sa gaucherie légendaire, et de sa mauvaise foi, Agatha nous régale de ses péripéties dans ce nouveau roman de M.C. Beaton.
Elle va frôler la mort plusieurs fois, mais bien sûr s'en sortir avec un flegme tout britannique.
Vous passerez donc un excellent moment à lire ce nouveau tome, le 20, des aventures d'Agatha Raisin. Celui-ci vous donnera d'ailleurs sûrement envie de poursuivre la lecture avec le suivant, Trouble-fête.
Voici venir la mariée est donc pour les aficionados de la série, mais aussi pour les nouveaux lecteurs qui voudrait se lancer dans les aventures de l'héritière déjantée de Miss Marple, Agatha Raisin.
Les autres livres critiqués sur ce blog :
- Le noël d'Agatha (nouvelle gratuite à télécharger)
- Tome 21 - Trouble-fête
- Tome 18 - Un noël presque parfait
- Tome 14 : gare aux fantômes
- Tome 13 : chantage au presbytère
- Tome 5 : pour le meilleur et pour le pire
- Tome 2 : Pas de pot pour la jardinière
- Tome 1 - La quiche fatale
________________
Agatha Raisin "voici venir la mariée" - tome 20- McBeaton "www.audetourdunlivre.com"
I
Agatha Raisin avait un vilain défaut : son esprit de compétition.
Toni Gilmour, son ex-salariée, avait lancé son agence avec les fonds d’un autre de ses ex-salariés, Harry Beam, tout aussi jeune qu’elle. Agatha s’était alors mise à travailler d’arrache-pied. Elle acceptait toutes les affaires qu’on lui proposait pour leur montrer, à ces gamins, que les anciens pouvaient leur damer le pion, et haut la main.
Le prochain mariage de son ex-mari, James Lacey, avec une très jolie femme, n’était pas pour la ravir non plus. Par chance, aux fiançailles elle s’était entichée d’un Français, Sylvan Dubois, et elle n’avait plus aucun sentiment pour James – du moins s’en était-elle persuadée.
Elle n’en avait pas moins dévalé sur le dos les escaliers de son cottage de Carsely, dans les Cotswolds, se cassant trois côtes et se contusionnant sévèrement le postérieur au passage. Stressée et surmenée, Agatha ?
Tous ses amis la poussaient à prendre des vacances. Agatha décida que sa destination serait Paris lorsqu’elle tomba sur le numéro dudit Sylvan sur Internet. Elle se voyait déjà là-bas avec lui – leurs déambulations sur les Grands Boulevards verraient naître leur amour. Mais lorsqu’elle lui téléphona, il était distant, et elle entendit clairement à l’arrière-plan une femme qui l’appelait en anglais : « Reviens au lit, mon chéri ! »
Les joues en feu, Agatha, mortifiée, avait aussitôt vu resurgir son obsession malsaine pour James Lacey. C’était comme une maladie, dont les crises lui laissaient du répit de loin en loin mais qui revenait toujours la hanter.
Si ses souvenirs étaient bons, James écrivait des guides de voyage et avait pour projet de travailler sur les champs de bataille célèbres. Rêvant de bluffer par sa connaissance du sujet celui qui lui reprochait toujours de ne pas l’écouter, Agatha décida de faire d’une pierre deux coups : elle irait voir le site de la « charge de la brigade légère » en Crimée et prendrait par la même occasion les vacances dont elle avait tant besoin.
Istanbul serait sa première étape. Elle avait déjà séjourné au Pera Palace, rendu célèbre par Agatha Christie dans Le Crime de l’Orient-Express, mais élut cette fois un hôtel de l’autre côté du quartier des jardins – la Corne d’or – dans Sultanahmet, à l’ombre de la Mosquée bleue.
L’hôtel Artifes était confortable et le personnel aux petits soins. Agatha, que le voyage avait pourtant épuisée, ne tenait pas en place. Elle venait d’apercevoir pour la première fois dans un miroir les ravages de son esprit de compétition : sa silhouette maigrichonne et ses grands cernes noirs faisaient peine à voir. Sans même se donner la peine de déballer ses affaires, elle quitta l’hôtel pour aller arpenter la ville. Un café tout proche avait l’air sympathique, le Marmara Café, tout en longueur avec des tentures. Agatha hésitait à entrer, car la terrasse qui lui faisait envie, couverte de vigne, semblait bondée. Un homme se leva alors et lui annonça en anglais qu’il allait bientôt partir. Elle s’assit en face de lui avec un soupir de soulagement et, ravie de constater qu’il y avait un cendrier sur la table, sortit une cigarette.
– Vous êtes anglais ?
– Non, chypriote turc. Je m’appelle Erol Fehim.
Agatha jaugea son nouveau compagnon, un petit homme soigné vêtu d’une veste bien coupée, avec des lunettes et des cheveux gris, qui dégageait quelque chose d’innocent et de bonhomme et lui rappela aussitôt son amie Mrs Bloxby, la femme du pasteur. Elle se présenta puis passa commande d’un thé aromatisé à la pomme.
– Qu’est-ce qui vous amène à Istanbul ?
Agatha expliqua que ce n’était qu’une étape sur son chemin pour Balaklava en Crimée mais qu’elle ne savait pas encore comment s’y rendre.
– Je suis dans le même hôtel que vous. Nous pourrions leur demander ?
Ce « nous » flatta particulièrement les oreilles d’Agatha. Il s’avéra qu’un bateau venu de Crimée et retournant à Balaklava le lendemain avait fait escale à Istanbul pour un week-end de shopping. Le très serviable Erol proposa de l’accompagner au bureau des croisières. Ce dont elle lui fut particulièrement reconnaissante, car il leur fallut des lustres pour repérer le bureau en question, perdu au fin fond d’un quartier de l’autre côté de la Corne d’or, et personne ne parlait anglais. Agatha réserva une cabine double pour elle toute seule.
Une fois de retour à l’hôtel, Erol, qui avait à faire ce soir-là, offrit néanmoins de venir avec elle l’après-midi pour lui souhaiter bon voyage.
Agatha passa un coup de fil à son ami sir Charles Fraith.
– Aggie ! Mais où es-tu ?
– À Istanbul !
– Une ville superbe, sans aucun doute, mais étant donné ton niveau de fatigue, tu ne ferais pas mieux d’aller te reposer à la plage ?
– Je déteste la plage. Et j’ai rencontré un homme très sympathique.
– Aha !
– Vraiment très gentil. Il me rappelle Mrs Bloxby.
– Aha !
– Quoi, aha ? fit Agatha avec agressivité.
– Ce doit être un homme normal et bien sous tout rapport.
– Je te le confirme.
– Je me disais bien aussi. S’il avait été distant ou dingue, ou si ç’avait été un mauvais garçon, tu serais tombée amoureuse aussi sec.
– Tu crois me connaître, mais tu te trompes ! rétorqua Agatha avant de lui raccrocher au nez.
Dans le taxi qui les emmenait au quai d’embarquement, Agatha posa poliment quelques questions à Erol qui se révéla être propriétaire d’une petite maison d’édition. Mais elle n’écoutait que d’une oreille et s’imaginait déjà sur la mer Noire, accoudée au bastingage, au bras d’un bel inconnu qui la regardait langoureusement sous le clair de lune.
_______________
Livres MC Beaton, livres gratuits, romans gratuits, Mc Beaton, Agatha Raisin, epub gratuit, mobi gratuit, pdf gratuit, trouver des livres gratuits, avis de livres, critiques de livres, meilleurs livres, meilleurs sites de livres, meilleurs blogs de livres, blog de livres, meilleures ventes livres, télécharger bd pdf gratuit, roman pdf gratuit, roman pdf, romans à télécharger, bande dessinée pdf