Au détour d'un livre

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Le principe de parcimonie, de Mallock

Le principe de parcimonie, de Mallock

 

Résumé :

Paris, le Louvre : une violente explosion retentit, un artiste reçoit une balle en plein coeur et  "la Joconde" disparaît pour réapparaître le soir même sous le rasoir d'un certain Ockham. A la stupeur générale, ce dernier menace d'en racler le sourire et de le mettre en bocal.

En quelques semaines, le monstre aux allures de polichinelle devient la plus célèbre figure du terrorisme, détestée par les uns, adulée par les autres pour ses attentats grotesques. Son projet : régénérer la société en découpant à la lame tout ce qu'il juge inutile, la chevelure d'un philosophe, la cervelle d'une célébrité cathodique ou les attributs d'un politicien corrompu.

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Auteur : Mallock
Nombre de pages :  538
Edition : Fleuve Noir
Date de parution : 11 février 2016

Prix : 14.90 euros (broché)

 

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Avis / Critique :

A voir la quatrième de couverture, je me faisais un plaisir de lire ce livre. La thématique promettait : un vol au Louvre, un meurtrier atypique.

Hélas.

Voilà la déception qui pointe le bout de son nez alors que j'entame la 200ème page. Certes, le vol au Louvre a bien eu lieu, on recense des oreilles, des scalps dans des bocaux postés par le Dr Ockham. Oui, mais voilà, quid de l'enquête ?

Mallock présente ses personnages (toute la panoplie vestimentaire y passe), revient de long en large sur la perte de Tom, le fils de Mallock (l'alter-ego de l'auteur). L'histoire progresse lentement de sorte qu'il est difficile de se mettre dans la chaise d'un lecteur qui palpite d'impatience à l'idée de tourner la page  pour découvrir la suite. 

C'est lent, il ne se passe pas grand-chose. On ne sait pas ce que pense le meurtrier, pourquoi il fait cela. Même au niveau des spéculations des enquêteurs, c'est le rase-motte.

Une première partie, franchement pénible relevée heureusement par l'apport des connaissances scientifiques de l'auteur.

Suis la seconde. Là, je me dis, qu'enfin je vais peut-être pouvoir me mettre quelque chose d'intéressant sous la dent. Et c'est le cas. Ouf. J'enchaîne les pages et malgré une résolution qui me semble un peu rapide, (tout d'un coup, c'est la révélation de Mallock : "Eurêka", j'ai trouvé ! alors que l'équipe marnait depuis le début, mais son intuition était là)  le rythme est désormais en place. Dommage, il aura fallu passer les deux cent premières pages. Je ne parle pas de la crue de la Seine qui n'a pas grande utilité dans le récit, mais qui y occupe une grande place. 

Quant à la fin du livre, eh bien, l'auteur retombe dans les travers de sa première partie. C'est long.

C'est donc un livre en demi-teinte. L'histoire, l'intrigue (pas assez aboutie à mon sens. Ockham tue, se fait justicier puis meurtrier sans que l'on ait une explication distincte. Il tue aux Etats-Unis et on se demande pourquoi cet aller-retour aux states qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe), Certes, il y a des explications, mais je suis restée sur ma faim.  

Reste le style de narration et un Mallock, façon  Maigret qui aurait rencontré San Antonio.

Une lecture vraiment mitigée. Dommage.

 

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Extrait :

Soudain, une sorte de grand bec jaune apparut dans le halo de lumière. Son ombre traça une énorme griffe noire sur le chef-d'oeuvre de Vinci.
- Qu'est-ce que c'était ? s'enquit Jo qui venait de les rejoindre.
- Aucune idée.
- Un bec, je crois. Un gros rostre en bois ou en plastique, lança Wik.
- Comme celui d'un toucan, ajouta Julie.
Brusquement deux bras apparurent ainsi que le haut d'un crâne. La partie jaune entraperçue était bien un bec, un énorme bec jaune citron qui prenait tout le visage. Ce qu'on apercevait du corps de l'homme était recouvert d'un latex brillant rouge foncé.
Mallock murmura :
- Thot !
- Qui ça ?
- La créature à tête d'Ibis, un dieu egyptien, Thot. Ou bien Horus...ça ressemble aussi  à un bec d'aigle...
Sans un mot, l'apparition entreprit alors d'attacher le tableau à l'aide d'étaux.
Julie grimaça :
- Putain, il va l'abîmer, l'enculé.
Sous le regard effaré de toute l'équipe, au lieu de commencer à parler et à édicter ses conditions, THot-Horus alluma le moteur d'une scie électrique. Il s'approcha du tableau, s'exposant à la lumière et aux regards.
Il était maigre et se déplaçait de façon bizarre. Pire, tout son corps était déformé. D'abord sa tête, avec un crâne allongé vers l'arrière, comme celui des pharaons de la fin de la XVIIIème dynastie. Puis son tronc. Un dos bossu et, malgré une maigreur osseuse, un gros ventre pointu qui pendait entre ses jambes.
- Polichinelle, bafouilla Jules.

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