9 Février 2020
Résumé : Ils sont prêts.
Ils reviennent d'un lointain passé, d'une époque glorieuse.
Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d'or.
Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l'être.
Pour les autres, ils n'auront aucune pitié.
L'heure du Grand Retour a sonné... et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête. Une chasse à l'homme exceptionnelle à travers le monde et les âges.
Auteur : Fabrice Papillon
Nombre de pages : 480
Edition : Belfond
Collection : Thriller
Date de parution : 10 octobre 2019
Prix : 20.90€ (Broché) - 14.99€ (epub, mobi) - 0€ (audible)
ISBN : 978-2714480781
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Régression, de Nicolas Papillon commence avec la rencontre d'une colonie de sapiens avec Néandertal. La première massacre la seconde, mais parmi Néandertal se trouve un garçon différent. Il a les cheveux blonds et une peau plus pâle que celle du reste de son clan. La fille du chef le veut vivant pour elle. Ce seront les parents d'une nouvelle espèce, métissée.
A travers le temps et l'histoire, des hommes en préparent d'autres à recevoir l'enseignement de la race d'or, la race des premiers hommes dont les âmes se réincarnent à travers l'histoire et doivent revenir le moment venu. Parmi les réceptacles et passeurs de ces âmes, il y aura Homère, Socrate, Jésus-Christ, Platon, Ulysse, Michel-Ange, François Rabelais, Achille, Jean-Baptiste Lamarck, Nietsche...
Corse, 2020. Des gendarmes trouvent deux corps affreusement mutilés sur une sépulture préhistorique vénérée dans les temps anciens. Au milieu, un cœur livré en offrande devant des statues-menhirs et un crâne, dont la cervelle a été à moitié dévorée ainsi que des chairs en décomposition. Des témoins ont vu un homme immense, grand et velu, s'échapper. Une autre scène est trouvée en Espagne, puis en Angleterre...
Quel est le lien entre tout cela ? Pourquoi l'émergence de ces hommes velus se fait-elle ? Que préfigurent-ils du futur de l'homme ?
Fabrice Papillon mêle les découvertes des premiers hominidés, les races anciennes et mythiques, l'écologie et la scission entre les hommes d'aujourd'hui : ceux pour l'économie abusive et ceux pour l'écologie. Comment la race humaine peut-elle être sauvée ? Mère nature va-t-elle se réveiller au travers d'hommes dont les gênes sont programmés pour la venger et décimer sapiens ? Tapis dans l'ombre, longtemps en hibernation, ils refont surface avec pour mission d'exterminer telle une épidémie décimant tout sur son passage.
Reprenant pour son livre les légendes qui ont entouré les lestrygons, les Patagons, l'Hottentote, le Minnesota Iceman, le Gigantopithecus blacki, le Yeti, les géants de l'histoire et les mystères de la cryptozoologie mêlés aux recherches sur les branches homo, Fabrice Papillon signe là un thriller hors norme. Une nouvelle fois, après son précédent roman "Le dernier Hyver" dont vous pouvez retrouver la critique sur ce blog, l'auteur signe un livre qui désarçonne et fait poser question. Comme pour le précédent, Fabrice Papillon s'est reposé sur de réelles découvertes et se permet même de faire intervenir des pontes dans le domaine, existants, à l'instar de Svante Pääbo qui a démontré que les hommes d'aujourd'hui possédaient toujours des gênes de Néandertal et de Denisova en eux.
Alors, certes, on sourira au postulat choisi par l'auteur pour son thriller, c'est-à-dire "des hommes sapiens dont les gènes ancestraux se réveillent pour sauver la Terre", mais si on se laisse embarquer, le lecteur apprendra nombres d'éléments dont il pourra vérifier l'authenticité sur Internet ou les hypothèses émises. Ce mélange peut être désarçonnant et en rebuter certains ou au contraire en convaincre d'autres qui se laisseront emmener au travers de cette aventure ancestrale.
En conclusion, Régression de Fabrice Papillon est sans contexte un thriller que nous avons trouvé original, bien qu'un peu long, car ponctué de longues descriptions que l'auteur aurait pu enlever.
Autre livre de Fabrice Papillon critiqué sur ce blog :
- Le dernier Hyver
Livre de Svante Pääbo critiqué sur ce blog :
- Néandertal, à la recherche du génome perdu
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Critique du livre de Fabrice Papillon "Régression" - audetourdunlivre.com
Le bruit se rapprochait.
Ce n’était pas un lynx.
Ni une panthère.
Gnva, Chta et Bvé s’étaient dressés sur la pointe des pieds, le regard rivé sur la lueur blafarde qui s’infiltrait par l’entrée de la caverne.
Gnva passait en revue toutes les sonorités qu’il avait entendues depuis trente-cinq ans. Ses genoux, perclus d’arthrite, l’empêchaient de rester sur les orteils, et sa dernière côte brisée, au terme d’un corps-à-corps magistral avec le Cerf géant, le privait de se concentrer tout à fait.
Ce n’était pas l’Ours hirsute non plus. Il en était certain. La pire rencontre possible. La pire, avec le lion des cavernes, bien sûr.
Les pas s’étaient soudain tus.
Chta avait enveloppé Bvé de ses bras musculeux, et ses imposantes arcades broussailleuses formaient un arc qui implorait pitié. Un esprit venait-il les châtier ? Chta avait-elle omis une offrande ? Son petit collier d’os et de dents de lièvre irritait la peau diaphane de Bvé.
L’adolescent respirait vite. Sa poitrine se soulevait au rythme de celle de l’oisillon tombé du nid.
Dehors, le froid glacial avait figé toute la vallée. Quelques bouleaux esseulés et de rares saules cabraient leurs troncs pour parer aux assauts du vent. Plus haut, les glaciers semblaient progresser à pas de mammouth, si bien que le peuple des grands animaux fuyait jusque sur le territoire des hommes en quête d’un refuge.
Ici, depuis que Gnva était parvenu à déloger la hyène, l’herbe sèche couvrait les pierres d’un fin duvet, et le foyer brûlait nuit et jour au fond de l’antre. Il fallait se relayer pour l’entretenir ; jamais ils n’avaient failli.
À la lueur des flammes, les parois dévoilaient de modestes esquisses à l’ocre rouge. Bvé, malgré son jeune âge, se révélait d’une grande habileté. Il avait d’abord laissé l’empreinte de sa main ; puis, enhardi par son œuvre, le garçon avait tracé quelques lignes qui figuraient les bois du Cerf géant que son père avait terrassé.
Bon an, mal an, ils avaient réussi à survivre.
Jusqu’à cette aurore glacée.
Un craquement fit sursauter Gnva. Par réflexe, il tendit sa lance, cette arme redoutable aboutée d’un silex tranchant solidement arrimé par un tendon de lapin. C’est alors qu’il perçut les deux pupilles menaçantes. Il déglutit tandis que la sueur perlait déjà sur ses pommettes saillantes. Il recula de trois pas, acculant Chta et Bvé contre la paroi rocheuse. Imperceptiblement, l’animal s’avança. Le loup était immense. Ses crocs acérés chevauchaient déjà ses babines. Jamais Gnva n’avait vu un tel spécimen. Le combat serait d’une sauvagerie inouïe ; il n’y survivrait pas.
Il déroula le film de sa rude existence, en quelques secondes. Avec sa femme et son fils, ils représentaient une race pratiquement éteinte, alors qu’elle avait autrefois peuplé toutes les terres intérieures. Bien au-delà de la grande chaîne de glaciers.
Son petit était l’un des derniers espoirs de perpétuer l’espèce. Il espérait trouver, un jour, une femelle réchappée de la mort qui fauchait depuis des générations chaque tribu, chaque famille, les unes après les autres. Inéluctablement.
Il devait sauver Bvé, quoi qu’il advînt. Et tenter le tout pour le tout. Tandis que Gnva s’apprêtait à fondre sur la bête, un sifflement retentit. Aussitôt, le loup s’immobilisa puis s’assit sans broncher. Derrière l’animal, une dizaine de silhouettes se détachaient de l’obscurité. Elles marchaient sur deux jambes.
Gnva se pétrifia : c’étaient les Destructeurs. Il aurait tout donné pour mourir autrement. Comme son père, d’une fièvre aiguë qui lui avait arraché les pires souffrances, jusqu’au dernier souffle. Il se souvenait de son visage décharné, aussi glabre que la pierre. Et de ses orbites creusées par la douleur. Il aurait même préféré succomber comme son frère, piétiné par un mammouth. Ses chairs déchiquetées, écrasées jusqu’à l’os. Son crâne broyé comme une coquille d’œuf brisée. Ou bien périr comme sa mère, blessée dans une chute, amputée sans ménagement à l’aide d’un simple biface, puis emportée au terme d’une longue agonie par un mal qui avait rongé ses membres malgré le recours aux herbes sacrées.
Il n’avait jamais vu quiconque s’éteindre paisiblement.
Aujourd’hui, c’était leur tour. Mais ils devaient épargner Bvé. Le loup se redressa et vint se prosterner aux pieds du chef. Gnva et Chta étaient sidérés. Comment avaient-ils pu soumettre un loup ? Alors, les dix mâles et femelles approchèrent, sans l’ombre d’une crainte. Gnva serra solidement sa lance, prêt à la ficher dans le poitrail du premier qui s’aventurerait trop près.
Le chef, qui dépassait les autres d’une tête, leva un bras. Il était vêtu d’une épaisse fourrure, beaucoup plus soyeuse que les peaux de Gnva et de Bvé. Ses bijoux, couverts de nacre, étincelaient. Sa lance, d’une rectitude parfaite, était entaillée de jolis motifs. Au bout, le biface n’avait aucun défaut. Lisse, effilé. Une arme exceptionnelle. Derrière, les autres ne détonnaient pas. Ils étaient tous nantis de parures laineuses et d’armes aussi parfaites que dangereuses.
Le chef des Destructeurs, Draka, observa attentivement les trois bipèdes qui lui faisaient face. Il s’attendait à tout sauf à ça. Il n’avait jamais croisé ceux que les anciens nommaient les Monstres. Ils étaient difformes, avec leurs poitrines trapues, leurs os massifs, leur front bas barré d’une muraille de sourcils extravagante, et ces mentons tellement fuyants qu’ils semblaient dépourvus de mâchoire. Au-dessus, le nez protubérant mangeait leur face en forme de silex mal taillé.
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